Campagne électorale

Le combat des candidats

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   14 septembre 2018

Même si les quatre partis politiques ont développé leur stratégie autour de leur chef, l’actuelle campagne électorale laisse une certaine marge de manoeuvre à leurs candidats et candidates pour se mettre en valeur – notamment sur les médias sociaux. Vous verrez dans ce qui suit que, sans surprise, il y a du meilleur et du pire…

Les plus performants

1) Catherine Dorion, QS

Au coeur de la « bataille de Taschereau », la candidate de Québec solidaire, Catherine Dorion, se démarque parmi ses adversaires. Elle obtient deux taux d’engagement très élevés : 6,57 % sur Facebook et 5,98 % sur Instagram, mais sur Twitter, l’engagement est de 0,67 %.

Une vidéo placée sur Facebook a d’ailleurs généré 885 réactions, 144 commentaires et 275 partages. Cette vidéo a atteint sa cible : les jeunes.

2) Gabriel Nadeau-Dubois

Porté par son titre de co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois est comme un poisson dans l’eau sur les médias sociaux.

GND est présent sur les différentes plateformes, il sait écrire court et punché. Et, par conséquent, son taux d’engagement est important (5,50 % sur Facebook).

3) Véronique Hivon

La vice-cheffe du Parti québécois semble répartir ses énergies dans sa circonscription de Joliette et sur les médias sociaux. Elle compte plus de 27 000 abonnés sur Facebook – ce qui découle de son rayonnement partout au Québec – et un taux d’engagement de 2,41 %.

Véronique Hivon compte plus de 56 000 abonnés sur Twitter et un taux d’engagement de 0,6 % – ce qui est satisfaisant, compte tenu du nombre d’abonnés. Très active sur Instagram, la diffusion semble improvisée.

4) Nathalie Roy

Députée de Montarville et auparavant journaliste, Nathalie Roy est à l’aise avec des formules courtes et claires. Sa présence sur Facebook est plus payante pour elle ( 2 739 abonnés et un taux d’engagement de 3,17 %) que celle sur Twitter (6 086 abonnés, mais… engagement de 0 %).

Les moins performants

1) Michelle Blanc

Assez étonnamment, la candidate du Parti québécois dans Mercier et experte en médias sociaux traîne de la patte avec son propre positionnement. Au premier coup d’oeil sur Facebook, on trouve une photo floue de Mme Blanc.

Sur Facebook, son taux d’engagement est de 0,23 % et de 0,05 % sur Twitter. Une cordonnière mal chaussée ?

2) Gaétan Barrette

Sauf exceptions, le taux d’engagement est une donnée favorable. Mais, dans le cas du bouillant ministre de la Santé, Dr Gaétan Barrette, il a un score très élevé (6,50 %) qui joue contre lui !

Sa page Facebook est en effet un endroit où des Québécois frustrés à propos de notre système de santé s’expriment…

Son entourage vient de le sensibiliser aux Instastories sur Instagram; il ne compte que huit photos pour le moment.

3) Jean-Martin Aussant

L’économiste souverainiste – tel qu’il se présente sur sa page Facebook – a une présence plutôt corporative qui n’a pas été mise à jour depuis plusieurs semaines.

Il compte plus de 26 000 abonnés et un taux d’engagement dans la moyenne, à 1,22 %. Absent d’Instagram.

Quelques observations

  • Sébastien Proulx (PLQ dans Jean-Talon) : environ 4 000 abonnés sur Facebook, mais un faible taux d’engagement (1,95 %). N’a rien publié sur Instagram depuis plusieurs jours.
  • Enrico Ciccone (PLQ dans Marquette) : il était plus populaire quand il jouait au hockey ! Il ne compte que 477 abonnés sur Facebook…
  • Vincent Marissal (QS dans Rosemont) : sur Facebook, l’ancien journaliste suscite beaucoup d’engagement (6,70 %), mais son nombre d’abonnés est faible (moins de 3 200).
  • Marguerite Blais (CAQ dans Prévost) : malgré ses 4 000 abonnés sur Facebook, son taux d’engagement est très faible (0,80 %). Sa clientèle ainée est moins présente sur les médias sociaux, ce qui ne l’empêche pas d’ajouter #AINÉS dans la grande majorité de ses publications.
  • Ian Lafrenière (CAQ dans Vachon) : taux d’engagement de 2,94 % sur Facebook et de 1,45 % sur Twitter.