Analyse de presse

Uber vs taxi : qui gagne la partie dans les médias ?

Par Caroline Roy   |   2 mai 2016
uber taxi

Ces jours-ci, Uber publie des annonces publicitaires à laquelle l’industrie du taxi répond sur le ton de l’humour.

Mais à part cette récente publicité, la bataille entre Uber et l’industrie des taxis s’est surtout déroulé sur le terrain des relations publiques et de la couverture dans les médias traditionnels et sociaux.

  • Qui d’Uber ou des chauffeurs de taxi a su occuper davantage le terrain médiatique ?
  • Qui a bénéficié de la couverture la plus favorable à sa cause ?
  • Sur les médias sociaux, se prononce-t-on davantage en faveur d’Uber ou des taxis ?

Connaître la réponse à ces questions est essentiel pour Uber et l’industrie du taxi, qui mènent une bataille épique depuis plusieurs mois pour rallier l’opinion publique à leur cause respective.

Parions qu’Uber et l’industrie du taxi font déjà une revue de presse de leur enjeu dans les médias. Mais quels enseignements peuvent-ils en tirer ?

Cette bataille entre Uber et les taxis nous rappelle l’importance d’analyser en profondeur sa couverture dans les médias, et aussi celle de ses adversaires.

L’analyse des compétiteurs dans les médias fournit aux organisations et aux marques, des données d’affaires stratégiques afin d’améliorer la gestion des communications.

5 choses à surveiller chez ses compétiteurs

La plupart des organisations qui font affaire avec nous mesurent d’abord leur propre couverture médiatique. C’est normal !

Mais les gestionnaires qui évaluent aussi leurs adversaires en ressortent motivés (ou déçus…), mais toujours inspirés afin de définir ou modifier leurs stratégies de gestion des communications.

Voici le type de questions à laquelle une analyse médiatique réalisée par des experts indépendants peut répondre :

  1. Qui occupe davantage l’espace médiatique dans les médias traditionnels et sociaux : vous ou vos adversaires ? En d’autres mots, qui gagne en volume ?
  2. Au-delà du volume, quelle est la qualité de votre couverture par rapport à celle de vos compétiteurs ? C’est ici que la mesure du gain ou du déficit de réputation en dollars se révèle très utile.
  3. Quels journalistes, médias ou plateformes sociales parlent de vos adversaires, mais pas de vous ?
  4. Quelle visibilité obtiennent vos porte-parole et votre président dans les médias ? Quel est leur gain de réputation ? Est-il mieux que celui de la compétition ?
  5. Est-ce que votre message se rend à vos publics cibles ? Est-ce que la compétition enterre vos messages ou abonde dans le même sens que vous ?

Bref, les éléments que vous faites analyser dans les médias traditionnels et sociaux sont déterminés par vos objectifs d’affaires publiques.

Se décoller de l’arbre pour mieux voir la forêt…

Certains clients nous demandent d’analyser une campagne de communication réalisée par leur principal compétiteur. Pour ces clients, le but est de définir et d’ajuster leur propre message par rapport à la compétition, lors de leurs futures campagnes de communication.

Se mesurer à ses adversaires et se fixer des objectifs de communication précis afin de parvenir à les dépasser.

D’autres clients veulent un « benchmark ». L’idée est de se mesurer à ses adversaires, au cours d’une période donnée, et de se fixer des objectifs de communication précis afin de parvenir à les dépasser.

Puis, quelques clients désirent aussi prouver qu’ils se démarquent davantage que la compétition dans leur secteur principal d’activité.

En somme, les options sont multiples, mais doivent nécessairement mener à une gestion plus efficace des communications.

Uber vs les taxis : qui se démarque… et où ?

Depuis le début de l’année 2016, Uber a fait l’objet de 2 920 mentions dans la presse écrite au Québec, contre 4 000 mentions pour « l’industrie du taxi », dont les chauffeurs ont fait quelques manifestations médiatisées au cours de l’hiver et du printemps.

Si l’on se penche sur les porte-parole : Guy Chevrette, qui représente l’industrie du taxi, obtient plus de 800 mentions, contre 660 pour Jean-Nicolas Guillemette, qui est à la tête d’Uber au Québec.*

Le grand patron d’Uber Québec a su néanmoins tirer son épingle du jeu grâce à des entrevues stratégiques, dont celle donnée à Nathalie Petrowski dans La Presse + du 6 mars, qui lui a valu un gain de réputation de 53 680 $**. Sa présence à Tout le monde en parle avait aussi constitué un autre « coup de circuit » que ses adversaires n’ont pas tenté ou réussi.

S’il est évident que l’industrie du taxi l’emporte du côté quantitatif, les croisements de données d’une analyse réalisée par des experts indépendants démontrent précisément où chacun des adversaires prend la tête et là où ils se font doubler dans la circulation médiatique !

* Décompte effectuée entre le 1er janvier et le 28 avril 2016 dans la presse écrite, radio et télévision au Québec

** Selon notre outil d’évaluation des médias mesure [d]