Analyse de presse

Le bon coup médiatique de la semaine: Barack Obama

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   8 juin 2017

Après Charlevoix la semaine dernière, c’est au tour de Montréal de rayonner à l’international.

Une fois de plus, c’est un élément extérieur qui attire l’attention. Mais, personne ne s’en plaindra!

Les projecteurs sur Montréal

Au coeur des célébrations de son 375e anniversaire, et à quelques heures du début des festivités du 50e Grand Prix du Canada, Montréal a accueilli nul autre que Barack Obama.

En invitant le 44e Président des États-Unis à sa tribune, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain poursuivait certainement un double objectif: tenir un événement marquant (et rentable) et attirer vers Montréal l’attention des médias de tout le Québec et, surtout, de l’international.

Les principaux éléments d’une couverture de presse gigantesque, tant ici qu’à l’étranger, étaient réunis:

  • le tribun le plus en demande de la planète qui, peu de temps après avoir pris la parole dans son Chicago d’adoption, a choisi Montréal;
  • un leader exceptionnellement inspirant, qui parvient à toucher la tête et le coeur des gens de tous les âges et de tous les milieux – ce qui explique pourquoi tout le Québec inc. était regroupé au Palais des congrès de Montréal;
  • un contexte politique très délicat dans lequel son successeur tente de faire sa place… et les médias de partout sont à l’affût de toute flèche qu’Obama pourrait lui envoyer – même indirectement.

Il n’est donc pas surprenant qu’une centaine de journalistes américains et étrangers – dont CNN qui a diffusé son allocution en direct sur Facebook Live – ait fait du centre-ville de Montréal, ce mardi, une plaque tournante de l’actualité internationale!

Combien?

Telle une traînée de poudre, la venue de Barack Obama à Montréal a généré en seulement deux jours (mardi et mercredi), au Québec, au Canada et à l’étranger, plusieurs milliers de mentions. Avant son allocution, ce fut essentiellement de simples mentions et des analyses en direct. Puis, il y a eu la télédiffusion en direct sur plusieurs chaînes de télévision et sur le web, sans oublier les reportages et les analyses par la suite. À elle seule, la radio a généré près des deux tiers de la couverture.

LE 6 JUIN ET DURANT LA MATINÉE DU 7 JUIN, 83% DES RETOMBÉES MÉDIATIQUES SUR MONTRÉAL DANS LE MONDE PARLAIENT DE BARACK OBAMA!

Voici quelques autres faits saillants:

  • La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a été très favorisée, étant associée à 41 % des mentions de la présence de Barack Obama à Montréal dans les médias traditionnels;
  • Le 6 juin et du durant la matinée du 7 juin, 83 % des retombées médiatiques sur Montréal dans le monde portaient sur cette activité – ce qui est énorme pour une destination qui travaille continuellement à attirer des touristes et des gens d’affaires;
  • Sans surprise, plus de la moitié de la couverture de presse au Canada (53 %) provenait du Québec. Les médias de l’Ontario (21 %) et des autres provinces et territoires (26 %) ont également traité de « l’événement Obama » à Montréal;
  • Plus des deux tiers de la couverture générée au Québec (68 %) provenait de médias situés à l’extérieur du Grand Montréal;
  • Puisque M. Obama n’a pas fait de déclaration fracassante qui aurait fait la nouvelle, le New-York Times et le Washington Post – certainement les deux quotidiens les plus influents des États-Unis – n’ont pas mentionné son passage à Montréal.

À qui appartiennent les retombées de presse?

Cette question du bénéfice des retombées, je l’ai abordée, récemment, dans le blogue intitulé Le bon coup médiatique de la semaine: le pont Jacques-Cartier. Il était alors question de la « paternité » du sujet.

La situation est très semblable, puisque l’ensemble de la couverture de presse – facilement chiffrable en millions de dollars canadiens ou américains – ne pourrait pas, logiquement, être uniquement attribuée à la « marque Barack Obama ». Pas plus qu’à la « marque Montréal » ou à la « marque Chambre de commerce du Montréal métropolitain ».

Certaines organisations gagneraient à faire analyser le contenu des principales retombées, et ce, afin d’obtenir des données qualitatives qui pourraient influencer de futures stratégies de presse.

Parallèlement, les données quantitatives émanant de la présence de M. Obama à Montréal constituent une somme très impressionnante à comptabiliser pour mesurer la visibilité médiatique qu’aura obtenue Montréal en 2017.

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine, grâce à une ou à quelques retombées de presse.

Note: Après avoir déterminé le coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.