Relations de presse

Le bon coup médiatique de la semaine: le Rouge et Or

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   17 novembre 2017

Grâce à la victoire de son équipe de football, samedi dernier contre les Carabins de l’Université de Montréal (Coupe Dunsmore), la marque Rouge et Or de l’Université Laval a rayonné abondamment dans les médias québécois et même canadiens (907 retombées en trois jours, c’est énorme !).

Rayonner, est-ce si important pour une université ?

Fierté et… recrutement !

Au Québec, parler de la suprématie des équipes sportives de l’Université Laval est devenu un euphémisme puisque dans les différentes ligues où elles évoluent, il y a souvent le Rouge et Or et… les autres – à la fois grâce aux performances sur les terrains et à la qualité de la « machine » qui les appuient.

Partout dans le monde, les universités sont animées par les deux mêmes motivations. En effet, au Québec comme ailleurs, lorsqu’elles consacrent des budgets souvent gigantesques afin de soutenir des équipes sportives de haut niveau, c’est qu’elles veulent y tirer un important retour sur investissement. Celui-ci est de deux ordres :

  • la fierté qui, à court terme, gonfle le sentiment d’appartenance des étudiants-athlètes et de l’ensemble de la communauté universitaire ;
  • l’influence sur le recrutement – puisque les universités sont en compétition constante pour attirer les meilleurs étudiantes et étudiants de partout afin de leur fournir une formation de qualité, les rendre heureux, contribuer à leur carrière et maximiser la réputation de l’institution. Mais, pour cela, les universitaires doivent rayonner !

Combien?

Nous avons analysé une retombée portant sur le récent duel Montréal-Québec au football :

The Gazette, 13 novembre 2017 : Carabins Come Up Short In Dunsmore Cup Rally, page C2.

Malgré un titre défavorable, les Carabins bénéficient, selon l’outil Mesure D d’un gain de réputation de 21 405 $. Et même si le Rouge et Or est moins présent dans ce reportage, l’équipe visiteuse a bénéficié d’un gain de réputation de 18 880 $.

LES QUOTIDIENS DE MONTRÉAL PARLENT DAVANTAGE DU ROUGE ET OR… ET CEUX DE QUÉBEC FONT PLUS RAYONNER LES CARABINS !

Comparer la couverture de presse portant sur le Rouge et Or et les Carabins dans les marchés de Québec et de Montréal depuis le début de 2017 est très instructif. Voici les principaux constats :

  • privé d’une équipe professionnelle (pour combien de temps encore ?), le marché de Québec carbure au Rouge et Or. Dans ses deux quotidiens, la couverture accordée aux équipes universitaires locales – surtout à celle de football – y est environ quatre fois plus importante que celle octroyée à l’organisation des Carabins par les deux principaux quotidiens francophones de Montréal ;
  • Le Journal de Montréal a parlé un peu plus du Rouge et Or que des Carabins ;
  • Le Soleil et Le Journal de Québec ont davantage parlé des Carabins que Le Journal de Montréal et La Presse + !
  • La Presse + a à peine plus parlé des Carabins que du Rouge et Or (86 vs 80) ;
  • The Gazette a traité 17 fois des Carabins mais, tout de même, 10 fois du Rouge et Or.

Dans le marché torontois, l’écart est également impressionnant : 148 retombées pour le Rouge et Or contre seulement 104 au bénéfice des Carabins.

LA SAAQ S’EST COLLÉE SUR L’EXCELLENTE RÉPUTATION DU ROUGE ET OR.

Quand une excellente réputation attire les partenaires…

Sauf de rares exceptions, les équipes sportives sont continuellement à la recherche de « partenaires » – une expression polie pour parler des commanditaires.

Ici, c’est le contraire qui est arrivé : la Société de l’assurance-automobile du Québec s’est collée sur l’excellente réputation du Rouge et Or afin de créer un message contre les textos au volant. Dans ce message, on voit des filles jouer au basketball tout en textant – avec, évidemment, des conséquences fâcheuses…

Bien sûr, la SAAQ a profité du lancement de cette campagne publicitaire pour accorder des entrevues – ce qui a été à la fois gagnant pour le Rouge et Or et la SAAQ.

Prenons un exemple : à l’émission « Mario Dumont », lundi dernier, le porte-parole de la SAAQ, Mario Vaillancourt, a fait valoir la stratégie de la société d’État tout en vantant la réputation du Rouge et Or. Selon Mesure D, les gains de réputation ont été de 40 755 $ et de 29 670 $ (pour la SAAQ et le Rouge et Or respectivement).

Et maintenant…

Il est possible d’imaginer que les nombreux changements à la tête des universités québécoises (une nouvelle rectrice à l’Université Laval, un nouveau recteur à l’Université de Sherbrooke, un changement imminent à l’UQAM, etc.) coïncideront avec de plus grands rapprochements avec « leurs » équipes sportives.

Par exemple : depuis sa récente arrivée, la rectrice de l’UL, Mme Sophie D’Amours, a parlé du Rouge et Or à 16 reprises dans les médias ; c’est quatre fois plus que son homologue de l’Université de Montréal. Parions qu’elle sera présente dans les médias traditionnels et sociaux d’ici au match de la Coupe Vanier, le 25 novembre prochain…

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.