Relations de presse

Le bon coup médiatique du mois : Robert Dutton

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   9 octobre 2018

La campagne électorale qui s’est terminée lundi dernier a relégué dans l’ombre plusieurs sujets qui, normalement, auraient reçu une importante attention médiatique.

Pourtant, la publication du livre de l’homme d’affaires Robert Dutton est parvenue à se faufiler dans l’actualité. Un hasard ? Bien sûr que non : un tel témoignage de la part de l’ancien grand patron de RONA était attendu depuis longtemps par de nombreux journalistes et commentateurs, et il a été publié – et mis en valeur grâce à une excellente stratégie de lancement – au début de la campagne électorale.

PLUS DE 300 MENTIONS DANS LES MÉDIAS, DONT UN GAIN DE RÉPUTATION DE PLUS DE 950 000 $ À TLMEP !

À une époque où les auteurs peinent à faire parler de leurs ouvrages, la performance médiatique de Robert Dutton est exceptionnelle : plus de 300 mentions – dont un grand nombre portant sur les points de vue diamétralement opposés de l’homme d’affaires et de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Et que dire de sa présence à Tout le monde en parle ! Ne se retrouve pas qui veut à la grand’messe du dimanche soir, et tous les invités ne s’y distinguent pas avec le même brio. Or, la performance de Robert Dutton s’approche de celle – exceptionnelle – de Gabriel Nadeau-Dubois, en 2017. Il avait alors généré un gain de réputation de 1 030 250 $.

La force de la répétition

La couverture médiatique d’une personnalité, d’une entreprise, d’un produit ou d’une marque, c’est comme au jeu des dominos : généralement, ils tombent d’un même côté. Il y a des personnalités qui enregistrent assez naturellement des gains de réputation et d’autres, des déficits.

Ainsi, lorsqu’une retombée positive est répétée en boucle dans les bulletins de nouvelles et les chaînes d’information en continue telles RDI et LCN, elle génère un gain de réputation exponentiel ; le contraire est aussi vrai.

Prenons l’exemple de la chronique de Richard Therrien intitulée « Homme d’affaires et de cœur » qui fut publiée le 1er octobre dernier dans les quotidiens La Presse+, Le Soleil, Le Nouvelliste et Le Droit. Toutes les variables étaient positives ou neutres, dont celles-ci : le titre, l’amorce, le traitement journalistique et la photo. Le gain de réputation combiné de Robert Dutton a été de 50 179 $.

Dutton est gagnant, la Caisse de dépôt aussi

Puisque l’élément le plus important du livre de Robert Dutton porte sur ses démêlés avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, il fallait s’attendre que la CDPQ réagisse et fasse connaître son point de vue.

Ainsi, dans la chronique de Jean-Philippe Décarie parue dans La Presse+ du 13 septembre dernier, sous le titre Robert Dutton fustige à nouveau Michael Sabia, l’homme éjecté de force de son poste l’a emporté sans équivoque : gain de réputation de 61 487 $ pour Dutton et déficit de – 31 290 $ pour la CDPQ.

Puis, le lendemain – à nouveau dans La Presse+ – la situation a été renversée. Ainsi, le texte intitulé Les écrits de Robert Dutton sèment la discorde, toutes les variables étaient négatives ou neutres, dont celles-ci : le titre, l’amorce, les citations de la CDPQ et le ton. Résultat : gain de réputation de 17 820 $ pour la Caisse et déficit de – 36 914 $ pour Robert Dutton.

L’objectif premier de cette vaste tournée de presse de M. Dutton est évidemment de vendre son livre. Pour lui tout autant que pour ses éditeurs, il serait intéressant de mesurer jusqu’à quel point les gains de réputation réalisés lors de ses sorties médiatiques ont propulsé les ventes de son ouvrage.

Chaque semaine, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.