Relations publiques

2020 : l’année des relations publiques

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   7 janvier 2020

En ce début d’année et de nouvelle décennie, ce n’est pas vers l’avenir – et encore moins dans le passé – que je regarde.

Je suis préoccupé par l’immédiat. C’est pourquoi je décrète que 2020 sera l’Année internationale des relations publiques !

Si chacune et chacun de nous – professionnels des relations publiques – le décide, ce sera le cas.

Pourquoi ?

NOTRE CONTRIBUTION AUX ORGANISATIONS ET À LA SOCIÉTÉ EST AUSSI CONCRÈTE QUE SIGNIFICATIVE, MAIS… TROP SOUVENT MÉCONNUE, MAL COMPRISE, PEU ADOPTÉE ET PAS SUFFISAMMENT APPRÉCIÉE

Que pourrions-nous faire ? Voici cinq suggestions.

1. S’affirmer !

Parmi les lectrices et lecteurs de ce blogue, il y a des spécialistes du marketing, de la publicité, de la recherche, du design, de la gestion, des médias sociaux, de l’intelligence artificielle, etc. Réalisez-vous qu’il y a déjà longtemps que vos prédécesseurs ont imposé des définitions claires – et courtes ! – pour vos professions ?

Paradoxalement, les professionnels des relations publiques ont tellement mis d’efforts – depuis plusieurs décennies – à appuyer les organisations, dirigeants et marques qu’ils ont négligé leur propre positionnement…

Le temps est venu de rectifier le tir. De mieux faire rayonner les relations publiques afin que cette fonction conseil soit reconnue à sa juste valeur.

Réglons d’abord que nous ne sommes pas des « PR » … mais des « PRP » !

Nous sommes des professionnels qui rayonnent dans différents milieux, et réunis au sein d’organisations de qualité, dont : la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP), l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec (ACRPQ), l’International Association of Business Communicators Montréal (IABC Montréal), Relations publiques sans frontières (RPSF), la Société canadienne des relations publiques (SCRP) et le Canadian Council of Public Relations Firms (CCPRF).

Nous sommes des stratèges à la table des décideurs.

Nous contribuons activement à la vulgarisation d’enjeux, à la notoriété et la réputation de nos clients, entreprises, marques… et on peut compter sur notre expertise en temps de crise !

Nous nous appuyons sur des bagages académiques de qualité et différentes expériences en analyse d’enjeux complexes et de gestion, et nous proposons des champs d’action complémentaires.

Nous sommes reconnus et certifiés – de plus en plus – avec des titres tels « Professionnel en relations publiques » (PRP), « Agréé en relations publiques » (ARP) et « Fellow en relations publiques » (FSCRP).

Afin d’affirmer encore plus efficacement ce qui précède, je vous suggère de vous procurer et de dévorer « LE » livre qui s’imposait et que vient de publier notre collègue Guy Versailles : Le temps des relations publiques.

LE TEMPS DES RELATIONS PUBLIQUES EST PUBLIÉ PAR LES PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC (PUQ).

 

Il s’agit d’un ouvrage très pertinent pour apprendre et comprendre ce que sont – et ne sont pas – les relations publiques. Et pour affirmer clairement ce que nous sommes.

 

2.  Regarder, écouter et anticiper

La société est nouvelle à tous les jours. L’avez-vous remarqué ?

Ainsi, nous sommes résolument entrés dans l’ère de l’acceptabilité sociale. Une ère où les gestionnaires, les élus, les promoteurs de tout acabit et les investisseurs doivent réaliser – et accepter avec une grande humilité – que leurs projets tels qu’imaginés au point A risquent fort d’avoir évolué une fois rendus au point Z. Sous la pression populaire.

Plus que jamais, les professionnels des relations publiques doivent regarder attentivement. Écouter pour vrai les parties prenantes. Et anticiper – le plus en amont possible – les obstacles qui se dresseront devant les projets.

Mais, attention : l’acceptabilité sociale n’est pas synonyme d’unanimité sociale. Il faut savoir faire preuve d’ouverture – de bonne foi – tout en expliquant les différents points de vue sur la base du respect.

 

3.  Humaniser

La valeur ajoutée des relations publiques prend plusieurs formes.

Parmi celles-ci : la contribution complémentaire de ses professionnels dans différentes facettes de la gestion.

Pourrions-nous remplacer les avocats ? Non. Mais, nous prouvons à tous les jours que nos façons de dire et d’écrire – lorsque d’innombrables détails légaux ne sont pas essentiels – sont parfois plus appropriées lorsqu’il est question d’humaniser des propos.

Pourrions-nous remplacer les spécialistes des ressources humaines ? Non plus. Mais, nos expertises complémentaires sont souvent très utiles puisque nous apportons très souvent une lecture « politique » des organisations et des enjeux qui fait la différence.

Gagnerions-nous à être les seuls à interagir sur les médias sociaux ? Non. Mais, rappelons-nous un fait : les spécialistes du marketing s’adressent aux consommateurs alors que les professionnels des relations publiques interagissent avec les citoyens.

 

4.  Mesurer

L’époque du « J’trouve que c’est bon ce que les médias disent de nous » et du « Utilisons les données du marketing pour évaluer les relations publiques » est heureusement révolue.

AUJOURD’HUI, LES DONNÉES CONTRIBUENT À LA GESTION DES COMMUNICATIONS INTERNES ET EXTERNES.

Encore faut-il avoir des objectifs précis avant de mesurer… et déterminer des stratégies et des actions qui pourront l’être. Parce que… seul ce qui est mesuré peut être amélioré !

À titre d’exemples : les gains et déficits de réputation des marques, des organisations et des personnalités peuvent être mesurés dans les médias traditionnels et sociaux. L’évolution de la perception de publics ciblés face à différents enjeux, aussi. Les différents aspects d’une construction ou la légalisation d’un type de produit, également.

Chiffrer des objectifs et des résultats permet de démontrer – à la table des décideurs – que la contribution des professionnels des relations publiques est devenue incontournable.

5.  Oser

Sommes-nous menacés par l’arrivée éventuelle de robots qui feront du « Storytelling » auprès des journalistes ? Ce n’est pas demain la veille…

Mais, l’intelligence artificielle pourrait-elle venir contribuer à la gestion des crises – notamment en les identifiant avant les humains ? Des algorithmes créeront-ils des contenus de toutes pièces ?  À quand une analyse du contenu médiatique entièrement robotisée digne de confiance ?

Lorsqu’il est question d’intelligence artificielle et des relations publiques, il y a – aujourd’hui – beaucoup plus de questions soulevées que de véritables réponses… Ceci dit, d’importants changements sont en train de survenir et il est capital d’y accorder une attention particulière.

Sur ce, je vous souhaite une formidable année 2020 !