Bon coup médiatique : la santé mentale
Quel est le dénominateur commun entre les athlètes Jonathan Drouin, Naomi Osaka et Simone Biles, la philanthrope Sophie Desmarais et l’homme d’affaires Louis Garneau ?
Au cours des derniers jours et des dernières semaines, ils et elles ont pris la parole dans les médias sociaux et traditionnels afin de contribuer à briser le tabou de la santé mentale.
Ce n’est pas rien…
Parler, quand on est prêt à le faire
En quelques semaines seulement, ces cinq personnalités de haut niveau ont considéré qu’une goutte venait de faire déborder leur vase :
- Naomi Osaka, 2e joueuse de tennis au monde, a quitté le prestigieux tournoi de Roland-Garros parce qu’elle n’en pouvait plus de participer aux conférences de presse d’après-match;
- Simone Biles, médaillée d’or olympique en gymnastique, s’est retirée de certaines des compétitions des derniers JO. Ensuite, elle a avoué avoir été victime d’agressions sexuelles de la part de son entraineur et vécu une dépression;
- Jonathan Drouin a quitté la période de réchauffement d’un match du Canadien, en avril, puis s’est retiré de l’entourage de l’équipe sans précisions à l’époque… avant d’être très clair à son retour au jeu;
- Sophie Desmarais, héritière de l’homme d’affaires Paul Desmarais, est surtout connue pour son engagement philanthropique – dont celui au sein de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais. Elle vient de publier Tout pour être heureuse, aux Éditions Michel Lafon;
- Louis Garneau, ex-athlète olympique devenu homme d’affaires à succès, dont le tout récent livre Je suis tombé deux fois, aux Éditions de l’Homme, raconte ses récentes difficultés professionnelles et personnelles.
« Deux Aspirine et une bière… »
Pour mesurer le chemin parcouru dans la société québécoise à propos de « tout ce qui n’était pas viril » il y a à peine quelques décennies – comprendre les commotions cérébrales et la santé mentale – voici une déclaration d’un ancien joueur du Canadien dans les années 70 :
« DANS MON TEMPS, ON PRENAIT DEUX ASPIRINE ET UNE BIÈRE ET ON JOUAIT LE LENDEMAIN ! ».
– Yvon Lambert
Les choses ne s’étaient pas améliorées à l’époque de Stéphane Richer, qui a joué pour le CH et dans la LNH de 1984 à 2002 :
« Monsieur Corey et monsieur Savard, comme je les appelais dans le temps, m’avaient dit :.(…) Tu as de l’argent, tu parais bien et tu scores 50 buts par année.(…) Ne pense pas au reste. Ça va passer. », a-t-il affirmé ces derniers jours à TVA Sports.
Comment un enjeu devient-il concret ?
Lorsqu’une organisation fait la promotion d’un enjeu – que ce soit via la publicité et les relations de presse – il n’y a pas de recette miracle. Chose certaine, rien n’est instantané.
Ainsi – et malgré des budgets faramineux – il aura fallu de nombreuses années pour que la campagne #BellCause s’enracine dans l’actualité. Et, que des employeurs tels Financière Sun Life choisissent la santé mentale comme cause majeure dans la gestion des ressources humaines.
IL N’Y A PAS DE RECETTE MIRACLE. MAIS, L’UNE DES STRATÉGIES À SUCCÈS A ÉTÉ – ET DEMEURE – LES TÉMOIGNAGES DE VICTIMES ET LES APPUIS À CELLES-CI.
Ces sorties publiques permettent de s’identifier aux problèmes des personnes qui osent prendre la parole, et ce, même si très peu de gens jouent dans LNH, deviennent des « success stories » en affaires ou possèdent le compte de banque des plus grands philanthropes…
Peu importe : l’audace de leurs témoignages touche.
Mesurer la couverture médiatique : combien ?
Mesurer une réputation, c’est une affaire de tous les instants : quand ça va bien, tout comme en situation de crise et lorsque la situation est « normale ». Puisque, dans chaque retombée médiatique et chaque vague dans les médias sociaux, il y a des faits à chiffrer – froidement – et des données à analyser – froidement aussi.
MESURER LE GAIN DE RÉPUTATION ET LE SCORE DE PERFORMANCE D’UNE COUVERTURE MÉDIATIQUE CONTRIBUE À LA GESTION.
En voici quelques exemples :
À retenir :
- La persévérance des dirigeants et des gestionnaires à promouvoir une cause sociétale qui correspond à leurs valeurs peut prendre bien du temps… et finir par émerger dans l’actualité et faire évoluer les mentalités.