Bon coup médiatique : le retour des événements
Laissons de côté les enjeux de distanciation sociale, de masques et de vaccins – ça ne cadre pas avec cette chronique.
Voyons plutôt comment, au cours des dernières semaines, le retour de plusieurs événements a permis de rendre les Québécoises, Québécois et gestionnaires de marques heureux, un peu partout !
LE PUBLIC DE TOUS LES ÂGES EST HEUREUX. LES GESTIONNAIRES DE MARQUES, AUSSI !
Bien sûr, plusieurs parmi les plus populaires ont dû être annulés pour des questions de logistique – entre autres les marathons Beneva de Montréal et de Québec et les Grands prix cyclistes Québec et Montréal. D’autres ont été reportés – tels les Francofolies.
Mais, plusieurs ont eu lieu. Regard sur quatre d’entre eux qui revoient la lumière après une année 2020 à oublier…
GP3R : au cœur de la 4e vague…
La 51e édition du Grand Prix de Trois-Rivières a eu lieu au moment où la Mauricie venait d’être identifiée comme l’une des régions les plus durement touchées par la 4e vague de la COVID-19.
Évidemment, l’organisation au a dû rehausser les mesures sanitaires et marteler ce message qui – faut-il s’en surprendre – a été respecté de façon inégale dans le feu de l’action…
Année après année, cet événement est très couvert par les médias qui veulent rejoindre son public. Voici le nombre de mentions dans trois quotidiens, entre le 1er et le 18 août :
- Le Nouvelliste : 71
- Journal de Montréal : 34
- LaPresse+ : 6
Par ailleurs, l’organisation a dû composer avec une manifestation dénonçant les impacts environnementaux de l’événement – ce qui fait partie de la gestion d’enjeux !
Festif : l’intimité à grande échelle !
Pour son édition 2021, le festival Festif, de Baie Saint-Paul, a présenté quelques-uns de ses spectacles devant public, et ce, tout en assurant une diffusion sur Facebook Live – ce fut le cas lorsqu’il a accueilli Michel Rivard.
Cette année, Festif a également rayonné sur TikTok.
Pandémie ou non, l’un des défis d’un événement consiste à obtenir des retombées de presse de qualité dans différents marchés clés, dont Montréal.
Fierté : une expérience différente
Après deux ans d’absence, l’habituel défilé haut en couleurs est devenu sobrement, dans les circonstances, « La grande marche de Fierté Montréal » au moment où le Premier ministre Justin Trudeau – pourtant un habitué de l’événement – était chez la Gouverneure générale afin de lancer le Canada en élections.
Durant ce temps, le chef des conservateurs Erin O’Toole a salué virtuellement – c’est ainsi qu’il a fait campagne depuis dimanche dernier – la lutte à l’homophobie à laquelle contribuent des événements tels Fierté Montréal.
LES CAMPAGNES ÉLECTORALES PROCURENT DES OCCASIONS POUR SE DÉMARQUER. POUR LA PREMIÈRE FOIS, UN CHEF CONSERVATEUR A OSÉ S’ASSOCIER À FIERTÉ MONTRÉAL.
L’organisation Fierté Montréal a produit une invitation accrocheuse afin d’attirer une participation massive. Le score de performance est de 64 %. Source de visuel : Instagram
Fait intéressant, différentes activités étaient présentées sur le réseau social Twitch, notamment des concerts. Twitch est un service de streaming vidéo en direct. Il a été créé pour diffuser des parties de jeux de vidéo mais, depuis quelques années, plusieurs artistes y offrent aussi des prestations en direct.
L’Omnium Banque nationale et ses défis
Tous les événements qui ont eu lieu – ou pas – en 2020 et 2021 ont un même défi crucial à relever : garder la tête hors de l’eau afin de pouvoir tenir l’édition 2022 dans les meilleures conditions financières possibles.
Toutes ces organisations misent sur des spécialistes des relations gouvernementales afin de plaider leur cause auprès des instances publiques et des partenaires privés. Ces ressources interviennent souvent discrètement et, parfois, sur la place publique. C’est souvent nécessaire.
LES RELATIONS DE PRESSE PERMETTENT ENTRE AUTRES DE PASSER DES MESSAGES AUX GOUVERNEMENTS…
Ainsi, lors du bilan de l’édition de l’Omnium Banque nationale, Eugène Lapierre a clairement indiqué qu’il souhaitait pouvoir compter sur une aide financière des gouvernements afin de combler le manque à gagner de cette année.
À retenir :
- L’analyse de la visibilité médiatique d’un événement permet d’obtenir des données très précises qui permettent d’apprécier les « bons coups », tout en identifiant ce qui devra être amélioré à l’avenir.
- De telles données permettent aussi de valoriser le rayonnement des événements auprès des bailleurs de fonds publics et des partenaires privés.