Bons coups médiatiques : l’OSM et le CH
Qu’est-ce qui unit l’Orchestre symphonique de Montréal et le Club de hockey Canadien ? Ces deux organisations – solidement enracinées dans leur milieu respectif depuis plusieurs décennies – rayonnent énormément, contribuant ainsi à la réputation généralement positive de la « marque Montréal » à l’extérieur. Et, dans les deux cas, on doit absolument y jouer en équipe !
Ce qui les distingue ? Les Jordan Weal et autres « plombiers » du CH sont beaucoup plus médiatisés que le premier violon de l’OSM. Et, au fil du temps, les chefs de l’OSM ont généralement été plus spectaculaires que les entraineurs de la « Sainte-Flanelle »…
Annonce et « chimie » : double défi
Même au service d’une marque forte, les communicateurs de l’OSM ne pouvaient pas présenter le nouveau chef Rafael Payare sans tenir compte de la pandémie…
Ainsi, le communiqué officiel a fait partie d’une conférence de presse virtuelle, le tout suivi d’entrevues également virtuelles. Et, Payare n’a pu aller à Tout le monde en parle qui diffuse des extraits des meilleurs moments de l’automne… Or, même dans une situation difficile, cette annonce a été réussie :
- Chef Payare a accordé quelques entrevues qui ont contribué à établir un premier lien avec le public de son nouvel orchestre;
- Le site de l’OSM nous le présente, dirigeant ses nouveaux musiciens et marchant dans la neige ;
- L’OSM a eu la bonne idée de le montrer à l’œuvre, le 10 janvier dernier, lors d’un concert diffusé en direct sur Facebook. La diffusion est encore accessible et gratuite.
Le choix du Chef Payare a été fait à l’unanimité par le comité de sélection créé pour l’occasion par l’OSM. Est-ce que seuls des critères liés à son expertise musicale ont été considérés ?
Non, de toute évidence. Et c’est tant mieux !
LORS D’EMBAUCHES, IL EST ESSENTIEL DE TENIR COMPTE DE LA « CHIMIE » QU’IL Y AURA ENTRE UNE RECRUE ET LES DIFFÉRENTS PUBLICS.
Ainsi, dans ce cas-ci, il est évident que l’OSM s’est demandé qui – parmi un bassin de candidatures de qualité – allait avoir la meilleure « chimie » avec les musiciens et l’équipe de l’OSM, les grands donateurs, les médias et le public.
La réponse ? Rafael Payare, un latin charismatique qui s’inscrira dans la lignée de deux prédécesseurs relativement spectaculaires pour leur époque respective et très appréciés : Charles Dutoit – en mettant de côté ce qui lui a été reproché par la suite – et Kent Nagano.
EN QUELQUES JOURS, RAFAEL PAYARE A GÉNÉRÉ UN GAIN DE RÉPUTATION DE PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS DE DOLLARS AU BÉNÉFICE DE LA MARQUE OSM.
De « dehors ! » à… la rue Sainte-Catherine !
Au cours des dernières années, de très nombreux « gérants d’estrades » – vides aujourd’hui – auraient aimé pouvoir congédier le directeur général du Canadien, Marc Bergevin. Et voilà qu’à la suite de quelques transactions, il est passé de « zéro » à « héros », ces mêmes détracteurs allant même jusqu’à l’imaginer dans une décapotable sur la rue Sainte-Catherine, dans quelques mois…
Que s’est-il donc passé avec la réputation de Marc Bergevin ? Réponse fort simple :
LA RÉPUTATION DE MARC BERGEVIN A CONTINUÉ D’OSCILLER AU RYTHME DE SES DÉCISIONS HYPER MÉDIATISÉES QUI PERMETTENT DE RÊVER À UNE 25E COUPE STANLEY…
D’une décision à l’autre depuis la fin de la saison dernière, la tonalité des reportages et des chroniques à son sujet a changé. Ceci se mesure. Voici un exemple parmi plusieurs centaines :
À retenir :
- Recruter n’est plus seulement un enjeu de ressources humaines. La communication est devenue fondamentale dans les rapports avec les différents publics d’une organisation.
- Toute réputation – qu’il s’agisse d’une personne ou d’une organisation – peut être mesurée au fil du temps avec des données quantitatives et qualitatives. Les différentes fluctuations qui en découlent sont très instructives afin d’apprécier les bons coups et apporter des ajustements aux stratégies.