Chez le Canadien et en relations publiques…
Chez le Canadien de Montréal et en relations publiques, le plan de match et les messages clés font toujours la différence. Pour le meilleur ou le pire…
Pourquoi un plan de match ?
Qu’il s’agisse d’un événement, d’un carnet d’entrevues, d’une gestion d’enjeux, d’une stratégie de communication interne, etc. : un plan de match est tout aussi essentiel que lorsqu’il s’agit de construire une maison.
Un plan de match permet notamment de :
- fixer des objectifs clairs
- déterminer le point de départ
- … et surtout, circonscrire les limites !
Il va de soi que pour être efficace, un tel plan doit être à la fois écrit, approuvé par le patron, puis partagé et « approprié » par tous ceux et celles à qui il s’adresse.
Pourquoi consacrer du temps à des messages clés ?
Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai croisé des communicateurs d’expérience qui ne voulaient pas consacrer du temps à la préparation de messages clés. Parce qu’ils sont expérimentés, justement ! Mais je ne peux pas compter non plus le nombre de fois où j’ai vu des communicateurs expérimentés se mettre les pieds dans la bouche…
Écrire trois messages clés (des « lignes de presse »), les ajuster et les valider maximise les retombées de presse souhaitées et limite les faux pas. Coup d’œil sur trois personnes qui, de différentes façons, jonglent avec les messages clés. Avec des résultats très différents.
Denis Lebel : l’élève modèle
Statut : principal porte-parole de son ministère
Relativement nouveau en politique fédérale, le Ministre des Transports, de l’infrastructure et des collectivités du gouvernement du Canada a rapidement compris l’importance de respecter le plan de match de son parti et celui du conseil des ministres.
D’une entrevue à l’autre, il dégaine les messages clés qui lui ont été fournis avec une grande efficacité… même s’il est évident qu’ils ont été « appris par cœur », comme à l’école avant un examen !
Toujours souriant et bien préparé avant de rencontrer les journalistes, il est très difficile à déstabiliser.
Jacques Martin : devant les micros, derrière le banc…
Statut : porte-parole du Canadien pour les activités quotidiennes de l’équipe
(le président Geoff Molson et le vice-président Donald Beauchamp parlent au nom de l’entreprise comme citoyen corporatif ; pour sa part, le directeur général, Pierre Gauthier, intervient à propos des activités de l’équipe qui sont autres que le quotidien).
Depuis l’époque de Claude « Piton » Ruel, l’entraîneur du Canadien a probablement comme premier point dans sa description de tâches d’être très disponible dans les médias.
En fait, cet élément a été précisé au fil du temps : il doit donner un point de presse à la suite de chaque entraînement, accorder des entrevues aux diffuseurs officiels avant les matchs (à la radio et à la télévision, dans les deux langues), se présenter à la suite des 82 matchs de la saison régulière et des séries devant un fond de scène particulier, etc.
Pour ce qui est du contenu, c’est beaucoup moins précis : peu importe s’il a ou non une personnalité flamboyante, l’entraîneur de la Sainte-Flanelle a le droit d’esquiver les questions en parlant de blessures « au haut et au bas du corps », et ce, sans se faire importuner par des questions harcelantes – c’est une règle non écrite du monde du hockey.
Claire Pimparé : la soupe déborde…
Statut : porte-parole ad hoc
Depuis quelques années, la comédienne Claire Pimparé est la porte-parole de la Semaine pour l’école publique. L’organisation de cet événement (la CSDM et un regroupement de partenaires de différents milieux) a recours à cette personnalité pour maximiser ses chances d’avoir accès à des tribunes, sur lesquelles seront véhiculés ses messages clés. Mais, de toute évidence, il n’y avait pas, cette année, de messages clés…
Dans une entrevue accordée au redoutable Benoit Dutrizac, au 98,5 FM (http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=113029), l’ex-Passe-Carreau a été sur la défensive et en réaction, et ce, dès la première question. D’ailleurs, l’entrevue a été accordée au téléphone alors que, pour un événement de cette importance, la porte-parole aurait dû être en studio… Le ton a rapidement monté et la soupe de Mme Pimparé a débordé… Dommage pour l’organisation de la Semaine pour l’école publique, et aussi pour cette sympathique comédienne.
Qu’en pensez-vous ?