Relations publiques

Christian Dubé : ministre, gestionnaire et communicateur

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   11 avril 2022

Qu’arriverait-il aujourd’hui si Christian Dubé devenait le patron de votre PME ? De votre commerce de détail ? De votre organisme sans but lucratif ? De vos usines ?

Il ferait des changements importants. Audacieux. Et profitables. Exactement comme il le fait en politique.

Parce qu’il s’est approprié efficacement sa triple fonction de ministre, gestionnaire et communicateur, il a rehaussé grandement son rayonnement public et sa réputation – ce qui justifie un blogue sur le sujet.

Au quotidien, il démontre que les décisions qui sont prises de façon réfléchie – non pas sur le coup de l’émotion – ont un impact sur les réputations des organisations, des entreprises, des marques et des personnalités.

Christian Dubé est assurément l’un des meilleurs ministres de l’actuel gouvernement du Québec. Et, le jour où il voudra faire autre chose, il pourrait très bien devenir un formateur à succès dans tous les domaines de la gestion !

Source du visuel : CHUM

Une précision : je ne connais le ministre Dubé qu’à travers les médias. Et, puisque ce blogue porte sur l’évaluation des réputations, je ne m’aventurerai pas dans les dédales de la lourde et complexe bureaucratie du « mammouth » – le surnom souvent donné au Ministère de la Santé et des services sociaux qu’il dirige.

Voici quelques-unes de ses leçons de gestion :

 

D’abord, un ministre

Allons au-delà de l’évidence du titre : Christian Dubé a lu attentivement – puis, intégré – la description du rôle de ministre. En voici un extrait :

« Le ministre, à titre de chef du ministère, possède de larges pouvoirs administratifs par l’autorité qu’il incarne auprès de ses fonctionnaires et les diverses compétences qui lui sont confiées par les lois, notamment la loi constitutive de son ministère. » 

Normal, direz-vous ?

Tous les ministres n’ont pas cette compréhension… Lors de la Commission Gomery a porté sur le scandale des commandites du gouvernement du Canada, le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, feu Alfonso Gagliano, avait déclaré : « Un ministre ne gère pas son ministère: il n’a ni le temps ni la liberté d’agir ».

Il n’y a sans doute personne au ministère de la Santé et des services sociaux à se demander qui est le véritable patron…

 

Ensuite, un gestionnaire

À peine arrivé à la Santé, le ministre Dubé a annoncé ses couleurs : il allait consacrer la moitié de ses énergies à la pandémie, et l’autre à l’analyse et à la transformation d’une structure reconnue pour être sclérosée et d’une autre époque.

Rapidement, il a eu recours à une approche de gestion éprouvée sur le terrain :

D’ABORD OBSERVER ET ÉCOUTER. PUIS, ANALYSER ET PRENDRE LES DÉCISIONS APPROPRIÉES. ENSUITE, MESURER LES RÉSULTATS ET… PRENDRE D’AUTRES DÉCISIONS !

La « recette Dubé » comprend trois autres ingrédients-clés :

  • l’humilité de considérer ce qui a été recommandé dans le passé ;
  • une recherche approfondie – entre autres pour connaitre les meilleures pratiques, ici et ailleurs ;
  • une approche « pratico-pratique », loin des images-choc qui distraient et qui sont très souvent inapplicables.

Rappelons-nous la méthode Toyota qu’avait voulu implanter un ancien ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour réformer le système de santé…

Le ministre a été clair quant à ses intentions. Selon Mesure Média, il a obtenu grâce à ce reportage un score de performance de 115 % sur 200 %.
Source du visuel : radio-canada.ca

En entrevue à Radio-Canada avec la journaliste Véronique Prince, il y a quelques semaines – il préparait les esprits en vue du dévoilement de son plan d’action survenu il y a quelques jours – le ministre Dubé déclarait :

« On connaît la recette pour améliorer le réseau. Moi, je ne veux pas que les Québécois soient déçus de la recette. Ils vont sûrement se dire : « Ben voyons donc! Il n’invente rien! […] C’est donc bien simple! » (…) Bon nombre de rapports ont été tablettés. Il pleut des recommandations depuis au moins 20 ans. Il y a bien des rapports où j’aurais pu juste changer la date, les republier et dire : « Comment ça se fait qu’on n’a pas fait ça? »

Il a également insisté sur l’importance de moderniser les outils de gestion et d’implanter un mode d’analyse des données quantitatives et qualitatives.

 

Et aussi, un communicateur

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ministre Christian Dubé communique ! Beaucoup, et très efficacement.

Sur Twitter, le ministre Dubé parvient de temps à autre à obtenir une présence presque aussi importante que le Premier ministre Legault !
Source du visuel : Cision
Au cours des deux derniers mois, son nom a été mentionné au moins 11 560 fois à la radio, à la télévision et dans les médias écrits !
Source du visuel : Cision

Même durant les circonstances les plus stressantes des dernières années, le ministre Dubé s’adresse calmement à la population québécoise à travers les médias sociaux et traditionnels. Son style est prévisible – avec lui, pas de mauvaises surprises : il est engagé, empathique, clair et concret dans ses explications. Et, lorsque la situation le permet, il pousse une pointe d’humour !

Le ministre et son personnel politique alimentent sa présence sur Twitter, où il compte plus de 70 000 abonnés.
Source du visuel : Cision

Il semble avoir compris depuis longtemps que la gestion et la communication ne doivent faire qu’un.

TOUTE COMMUNICATION EFFICACE SE TROUVE AU CŒUR DE LA GESTION. ET VICE-VERSA.

Et, puisqu’il répète constamment que toute gestion efficace repose sur des données, en voici quelques-unes qui parlent d’elles-mêmes :

Au micro du Elias Makos Show, à CJAD, le ministre Dubé a généré un gain de réputation de 3 960 $ et un score de performance de 65 %.
Source du visuel : CJAD
Tout ministre est critiqué. Dans ce cas-ci, l’ancien président du Collège des médecins, Dr Yves Lamontagne, s’en est pris sévèrement au plan du ministre Dubé. Celui-ci enregistre un score de performance négatif de -74 %.
Source du visuel : Journal de Montréal

 

À retenir :

  • S’imprégner des valeurs d’une organisation et bien comprendre les attentes des fonctions qui nous sont confiées contribueront assurément au succès de notre travail.