Gertrude, Ian et les boîtes à lunch
Le compte à rebours faisait tic-tac depuis plusieurs mois. Et, avant même le coup de départ donné par le Lieutenant-gouverneur du Québec, jeudi matin, la campagne électorale était, dans les faits, déjà amorcée.
Qu’est-ce qui a marqué la semaine ? Plusieurs éléments, dont l’entrée en scène ratée de Gertrude Bourdon, celle réussie d’Ian Lafrenière et les boîtes à lunch du PQ.
Gertrude Bourdon : parlez-en en bien ou en mal…
Qui, la semaine dernière dans le grand public, aurait pu identifier la patronne du CHU-Québec ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est parvenue à faire abondamment parler d’elle. Pour les bonnes et… moins bonnes raisons.
ENCORE INCONNUE DU GRAND PUBLIC LA SEMAINE DERNIÈRE, GERTRUDE BOURDON A SUSCITÉ 1 278 MENTIONS !
De toute évidence très ambitieuse, Mme Bourdon a créé l’impression qu’elle adore le magasinage… à travers les partis politiques : le PQ, la CAQ et, finalement, le PLQ.
Dans La Presse+, samedi dernier, le réputé journaliste Denis Lessard présentait Mme Bourdon – qui s’en allait prendre le café ce jour-là à la résidence du chef de la CAQ – comme la ministre de la Santé d’un éventuel gouvernement Legault. Mme Bourdon a débuté sa journée avec un gain de réputation de 35 210 $. Puis, d’heure en heure depuis, les choses se sont gâtées pour elle…
Évidemment, les animateurs de radio de Québec – mais pas seulement eux – s’en sont donné à coeur joie à propos des véritables convictions politiques de Mme Bourdon – ce qui lui a généré un énorme déficit de réputation.
Mince consolation : dans Le Soleil, jeudi, Mme Bourdon est parvenue à générer un gain de réputation de 9 660 $.
Mais la partie est loin d’être gagnée pour elle à la suite de cette entrée mitigée. Elle aura à convaincre la population de la circonscription de Jean-Lesage qu’elle est authentique et crédible pour faire carrière en politique.
Ian Lafrenière : policier dans l’âme
Le Commandant Ian Lafrenière – au SPVM jusqu’à lundi dernier – a été, sans contredit, son porte-parole le plus médiatisé au cours des deux dernières décennies. Les journalistes l’ont beaucoup apprécié parce qu’il était disponible et il leur donnait l’heure juste. Sa cote auprès du public est également élevée.
LA POUNE AURAIT SANS DOUTE DIT AUJOURD’HUI : IAN LAFRENIÈRE AIME SON PUBLIC, ET SON PUBLIC L’AIME !
Fin stratège en communication, il a très bien géré son passage du domaine policier à la politique : sans nier les rumeurs qui, il y a plusieurs semaines, l’envoyaient à la CAQ, il a affirmé qu’il avait des mandats à terminer avant de passer à autre chose.
Lundi dernier, Le Journal de Montréal a été témoin de la remise de son arme – ce qui lui a généré un gain de réputation de 47 130 $. Le lendemain, à RDI, les commentaires combinés des trois « ex » lui ont valu un gain de réputation de 4 675 $ dans un segment particulièrement long et favorable.
EN FAISANT LE SAUT EN POLITIQUE, IAN LAFRENIÈRE A OBTENU 565 MENTIONS DANS LES MÉDIAS TRADITIONNELS. SEULE MARGUERITE BLAIS A OBTENU UNE COUVERTURE DE CETTE IMPORTANCE LORSQU’ELLE A JOINT LES RANGS DE LA CAQ.
Quand Jean-François et Véronique font des sandwiches…
Qu’est-ce qui – et de loin – a le plus retenu l’attention des journalistes politiques au cours des derniers jours : la présentation du cadre budgétaire du Québec par la Vérificatrice générale ou l’engagement du Parti québécois d’améliorer les lunchs des élèves ?
EN TROIS JOURS, LE PQ – AVEC JEAN-FRANÇOIS LISÉE ET VÉRONIQUE HIVON QUI ONT FAIT DES SANDWICHES – A OBTENU 587 MENTIONS DANS LES MÉDIAS !
Le message était très clair : un gouvernement du Parti québécois investirait 39 millions $ par année afin de simplifier la vie des parents et bien nourrir leurs enfants.
Même The Gazette, avec son texte du 22 août intitulé PQ proposing $39-million lunch program for elementary schools a généré, sur ses plateformes, des gains de réputation au PQ !