Le bon coup médiatique de la semaine: le Parti Québécois
Qui a dit que, désormais, ce sont les médias sociaux qui allaient dicter le ton des campagnes électorales ?
Depuis déjà trois semaines, une coalition syndicale a pris d’assaut les poteaux de téléphone de plusieurs villes-clés du Québec; c’était le sujet de notre billet de la semaine dernière. Et aux États-Unis, c’est grâce à la bonne vieille télévision que les campagnes de dénigrement d’adversaires monopolisent, ces jours-ci, des budgets considérables.
Mais, revenons au Québec où une campagne d’autodérision du Parti Québécois constitue notre bon coup médiatique de la semaine.
Combien ?
À l’époque où le comédien Claude Blanchard débutait ses blagues de stand-up par « C’est l’histoire d’un gars, comprends-tu… », les Québécois disaient : « Parlez-en en mal ou en bien, mais parlez-en ! ». On était encore bien loin de l’analyse des données quantitatives et qualitatives…
Incidemment, c’est avec des blagues du style de Claude Blanchard qu’Upperkut – l’agence qui a grandement contribué à la notoriété de la future mairesse de Montréal, Valérie Plante – a permis à son client, le Parti Québécois, de faire la manchette au cours des derniers jours.
C’est d’ailleurs cet humour qui a inspiré le chroniqueur Mario Girard. Dans La Presse+, mardi, sa chronique intitulée Claude Blanchard à la rescousse du PQ a généré, à elle seule, un gain de réputation de plus de 70 000 $ au Parti Québécois !
La veille, au 98,5 FM, le chroniqueur politique et ex-ministre péquiste, Yves-François Blanchet, et l’animateur Louis Lacroix avaient eu des commentaires favorables envers cette campagne – ce qui a valu au PQ un gain additionnel de plus de 23 000 $ à cette heure de grande écoute.
L’OBJECTIF DU PQ EST ÉVIDENT : S’INSÉRER DANS L’ACTUALITÉ, ALORS QUE LES MÉDIAS SEMBLENT CROIRE QUE LA PROCHAINE ÉLECTION SERA DISPUTÉE ENTRE LE PLQ ET LA CAQ.
La campagne de… la campagne !
Ce qu’Upperkut vient de réussir une fois de plus – et c’est rare – c’est de créer « la campagne de la campagne ».
Qu’ils l’avouent ou non, tous les créatifs et les agences publicitaires rêvent que leurs campagnes aillent au-delà des médias où ils ont acheté de l’espace et du temps d’antenne afin qu’elles deviennent « the talk of the town », ce dont on parlera à la machine à café au travail ou dans les épluchettes, cet été.
Avec cette campagne du PQ, c’est réussi !