Relations publiques

Le bon coup médiatique du mois : Laurent Duvernay-Tardif

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   3 mars 2020

Quel mois de février déprimant !

Le Coronavirus se répand aux quatre coins du globe et énerve des passagers dans les avions au Québec. Le Premier ministre du Canada parle et on ne le comprend pas. Des blocus ferroviaires sont démantelés quelque part pour être érigé ailleurs. Le fleuron Bombardier est vendu en pièces détachées. Le Canadien ne va nulle part en laissant croire qu’il pourrait participer aux séries. Un animateur québécois de talk-show et un producteur omnipuissant d’Hollywood tombent de leur piédestal. Etc.

Et à travers toute cette grisaille, il y a… Laurent. LDT. Le 76.

Je ne sais pas ce qu’en pensera madame Élise Béliveau, mais j’affirme que Laurent Duvernay-Tardif est le nouveau Jean Béliveau du sport professionnel!

Deux personnalités d’exception

Durant plusieurs décennies, il s’agissait de mentionner le nom « Jean Béliveau » et les yeux de plusieurs générations scintillaient. Encore aujourd’hui, son effet est présent puisque d’innombrables Québécois vous raconteront « la fois » où ils ont croisé le célèbre numéro 4 et qu’ils ont obtenu – et conservé précieusement – un autographe signé avec grand soin.

Jean Béliveau était électrisant sur la patinoire du Forum et ailleurs dans la LNH, et très présent dans la communauté. Son nom est gravé cinq fois sur la Coupe Stanley. Lors de la fête qui a souligné sa retraite, il a préféré qu’une fondation portant son nom soit créée plutôt que profiter lui-même de cadeaux. C’était nouveau. Puis, il s’est joint à la direction du Club de hockey Canadien à titre de vice-président. Bien plus qu’un ambassadeur, il a été un conseiller avisé au sein du conseil d’administration.

Laurent Duvernay-Tardif est également dans une classe à part : beau et costaud, il a réussi à devenir un joueur dominant dans la NFL et à remporter le Super Bowl ! Médecin en plus. Il a créé une fondation. Et, dans ses rares temps libres, il sculpte des plats en bois. Le gendre rêvé !

« Lau-rent ! Lau-rent ! Lau-rent ! »

Dire que les médias et quelques causes sociétales se l’arrachent depuis quelques semaines serait un euphémisme.

UNIQUEMENT EN FÉVRIER, LE NOM DE LAURENT DUVERNAY-TARDIF A ÉTÉ MENTIONNÉ 5161 FOIS DANS LES MÉDIAS QUÉBÉCOIS ! SOURCE : CISION

À la suite de la victoire palpitante des Chiefs, il est revenu à Montréal, où il a su capitaliser sur sa renommée en la mettant au service de ses valeurs. Il a réalisé un « blitz » médiatique très bien planifié, puis il s’est éclipsé.

LAURENT DUVERNAY-TARDIF A SU CAPITALISER SUR SA RENOMMÉE EN LA METTANT AU SERVICE DE SES VALEURS.

La mairesse de Montréal l’invite à rencontrer le public lors de la Fêtes des neiges ? Il accepte. Il veut attirer l’attention des Québécois à propos de la persévérance scolaire ? Alors, les organisateurs de la 14e édition des Journées de la persévérance scolaire invitent les médias et… ils accourent !

Mesure Média a analysé deux de ces retombées, et à deux bénéfices distincts :

  • Reportage en direct du Parc Jean Drapeau à LCN, 9 février, 14 h 30. Toutes les variables sont positives, dont celles-ci : la présentation du sujet, le traitement journalistique, le ton, etc. Écarts très positifs de 180 % pour LDT et de 135 % pour Le Parc Jean Drapeau;
SOURCE : LCN
  • Duvernay-Tardif crée toute une surprise, Le Nouvelliste, 18 février, page 9. Toutes les variables sont positives, dont celles-ci : le titre, l’amorce, la photo, la légende, le traitement journalistique, la position dans la page, la position dans le média, etc. Gains de réputation de 5 982 $ pour LDT et de 8 859 $ pour « Les Journées de persévérance scolaire ».
SOURCE : LE NOUVELLISTE

Après le sommet…

Et maintenant… Qu’adviendra-t-il de LDT et de sa réputation ? Est-il au sommet ?

De quoi son avenir public sera-t-il constitué : de conquêtes additionnelles du Super Bowl ? D’une fonction visible dans les médias ? Dans le domaine de la santé ? Des sports ? En affaires ? Ou… en politique ?

Chose certaine, il y a un monde de différence entre l’époque dans laquelle vit Laurent Duvernay-Tardif et celle qu’a connue Jean Béliveau. En fait : les médias sociaux – qui ont contribué grandement à la réputation de LDT – pourraient lui nuire…

LES MÉDIAS SOCIAUX – QUI ONT CONTRIBUÉ GRANDEMENT À LA RÉPUTATION DE LDT – POURRAIENT LUI NUIRE…

Ce grand gaillard ne peut maintenant plus souper dans un restaurant avec son amoureuse sans attirer les regards… Quand il soignera des patients, il sera encore plus photographié que Justin Trudeau dans ses meilleures années…

Aussi, il n’est pas à l’abri de controverses. Par exemple : si ses coéquipiers des Chiefs se rendent à la Maison-Blanche avec le Super Bowl en main, il a déjà affirmé qu’il s’y rendrait…

 

Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note : Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.