Des oranges à notre télévision et… au Dr Arruda!

Les hauts et les bas du Dr Arruda

Au fil des ans, il lui était arrivé de sortir de l’ombre, le temps d’une conférence de presse à propos de la grippe H1N1 ou lors de la tragédie du Lac Mégantic. Puis, il retournait dans l’anonymat qui caractérise les employés de l’état.

Mais, honnêtement : qui, au Québec au début mars, connaissait l’identité du Directeur national de la santé publique?

EN UN INSTANT, Dr ARRUDA EST PASSÉ DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE. DE L’OMBRE, QUI VIENT AVEC SA FONCTION, AUX INNOMBRABLES PROJECTEURS QUI ÉBLOUISSENT ET GRISENT. ET, IL A ÉTÉ PARFOIS… DÉSTABILISÉ. SO WHAT?

Si le Dr Horacio Arruda connait le président de la SQORP, Patrick Howe, il pourrait le surnommer « Jojo Savard »… puisque dans son blogue du 22 mars dernier intitulé Le danger de la soudaine notoriété , il avait identifié l’un des pièges qu’il y aurait devant lui:

« Le Dr Arruda n’est pas le message. Il doit porter un message. Et surtout, il doit conserver sa crédibilité. »

Que s’est-il donc passé pour que celui qui était adulé au début de la pandémie – au point où une bière, des pains et des chandails ont été créés à son effigie – devienne l’objet de critiques ? Est-ce seulement son récent rap?

Non.

Durant les premières semaines de la pandémie, il a su être spontané, clair, amusant et empathique. Mais, c’était avant que la courbe – qu’il tapait – ne se mette à monter et que la COVID-19 fasse des ravages insoupçonnés dans les CHSLD…

Depuis, Dr Arruda s’est graduellement effacé dans les points de presse de 13 heures, tel que l’a confirmé, chiffres à l’appui, le quotidien Le Devoir.

Effacé… vraiment ? Jamais, dans l’histoire du Québec, un sous-ministre ne s’est retrouvé aussi souvent et aussi longtemps dans l’actualité qu’un Premier ministre…

D’un point de presse à l’autre, il a tellement incarné sa fonction qu’il est devenu… le message plutôt que le messager.

Une question : Dr Arruda a-t-il vraiment voulu devenir le message en chantant Coton ouaté, et en dansant de bonne foi pour une bonne cause ? Allons-y d’une autre hypothèse:

ET SI C’ÉTAIT PLUTÔT LES MÉDIAS ET LES QUÉBÉCOIS – QUI S’IDENTIFIENT BEAUCOUP PLUS AU Dr ARRUDA QU’À LA Dre TAM – QUI L’ONT TRANSFORMÉ EN MESSAGE?

Il est le premier à le reconnaitre : son rap était de trop. Ses excuses, touchantes.

Comme l’a écrit Luc de la Rochelière sur Facebook :

« Nombre de morts causés par la danse du Dr Arruda = 0. Nombre de vies sauvées par les excuses du Dr Arruda = 0. Nombre de vies sauvées par les interventions convaincantes du Dr Arruda = Des centaines ? Des milliers ? ».

Et, à travers des insultes qui ont fusé ici et là, Dr Arruda a reçu de nombreux témoignages crédibles d’appui.

Parce que la bonne foi et l’engagement du Dr Arruda ne peuvent pas être mis en doute, il conserve une grande crédibilité auprès des Québécois.

 

• Aux émissions En direct de l’univers et Une chance qu’on s’a

« Se réinventer ». Si l’expression est galvaudée ces jours-ci, c’est néanmoins ce que la télévision québécoise parvient – mieux qu’ailleurs dans le monde – à réaliser depuis le début de la pandémie.

En respectant les règles de sécurité et de distanciation, deux émissions de variété – En direct de l’univers (SRC) et Une chance qu’on s’a (TVA et Télé-Québec) – ont réussi le tour de force de divertir et de réconforter les Québécois.

Réunissant des dizaines d’artistes, chaque émission a battu des records de succès. Avec plus de 1,4 million de téléspectateurs, En direct de l’univers a dépassé ses cotes d’écoute du jour de l’An. Une chance qu’on s’a a permis de récolté deux millions de dollars pour des organismes venant en aide aux aînés et aux victimes de violence conjugale.

 

• À Marie-Ève Lévesque

Au moment où l’école reprend dans plusieurs régions du Québec, l’enseignante Mme Marie-Ève Lévesque mérite non pas une pomme sur le coin de son bureau… mais une orange! Durant plusieurs semaines, elle a crevé l’écran dans sa classe virtuelle, alliant pédagogie, technologie et empathie. La prof rêvée!

 

• À Maxi

Martin Matte et Maxi ne remporteront probablement pas de prix internationaux avec cette nouvelle publicité qui enchaine les jeux de mots au premier degré suggérés par des clients… Tant pis. Elle soutire des sourires et, en ce moment, c’est essentiel!

• À Molson

Ça prend une marque puissante et un budget de marketing extraordinaire pour « payer la traite » aux Québécois qui trinquent en ligne!

 

• Montréal

La réputation de Montréal à l’étranger est écorchée par la pandémie.

Lorsqu’est survenue la tragédie au CHSLD Herron, plusieurs médias français en ont parlé. Cette fois, c’est The Guardian, à Londres, qui s’interroge à propos du haut taux de décès à Montréal.

Selon Mesure Média, cette seule retombée a généré un déficit de réputation de -13 985 $ à la « marque Montréal » dans le marché de Londres – ce qui nuit aux efforts que font Tourisme Montréal et Montréal International afin d’attirer vacanciers et investisseurs.