Investir en relations publiques en 2012 ? Huit tendances et une question
En 2012, la fonction relations publiques maximisera encore davantage sa valeur ajoutée dans les organisations.
Qu’est-ce qui m’incite à faire pareille affirmation ? Une simple évidence : les multiples plateformes auront toujours besoin de plus de contenu de qualité !
Au cœur de la révolution dans laquelle nous vivons depuis quelques années, la poussée exponentielle des médias sociaux n’était qu’une étape. Il est devenu très évident que les organisations devront continuer de s’adapter – notamment à la croissance fulgurante des téléphones intelligents et des tablettes sur le marché.
Incidemment : selon Patrick Gagné, de Transcontinental Interactif, les internautes utilisant des sources d’information mobile dépasseront ceux qui préfèrent les ordinateurs. Dans la semaine des quatre jeudis ? Non. Dès 2014.
Les « amants des marques » recherchent du contenu !
Rappelons-nous que les sites internet, les pages Fabebook, les téléphones et les tablettes ne sont que des outils… et que ceux-ci demeureront pertinents uniquement dans la mesure où les « amants des marques » y trouveront satisfaction. Et la satisfaction recherchée ou attendue, c’est sans contredit du contenu de qualité.
Il est de plus en plus compris que les organisations de toutes tailles et de tous les milieux se doivent de mieux communiquer avec leurs publics. Nécessairement, leurs dirigeants ont tout intérêt à véhiculer des messages clés qui sont intégrés à leurs actions de relations publiques et, aussi, à celles de marketing, de publicité, de promotion, sur les réseaux sociaux, les téléphones, les tablettes et… je ne sais quoi qui mijote dans les laboratoires de R&D !
HUIT TENDANCES…
Jetons un œil sur quelques tendances à surveiller :
1. L’intégration des forces en communication marketing demeurera un avantage compétitif.
Les campagnes à succès demeureront celles où les stratèges du marketing, des ventes, de la publicité, de la promotion, du design, du web et des relations publiques réfléchiront ensemble, dès le départ de tout projet, à une « approche 360 degrés » de la marque.
Les exemples de succès étant nombreux, voilà une tendance qui devrait inciter les organisations à continuer de réunir à la fois leurs meilleures ressources à l’interne et leurs consultants spécialisés qui viennent en appui.
2. Le contenu crédible sera de plus en plus recherché.
Je ne veux surtout pas partir de polémique avec mes collègues des autres disciplines qui contribuent au succès des marques. Mais il reste que, de tout temps, c’est via la fonction relations publiques qu’est venu le meilleur contenu « empathique » portant sur les marques.
Pas le contenu « vendeur », ni le « technique »… Je parle du contenu à la fois informatif, substantiel et pertinent, qui est présenté dans un ton simple, chaleureux et rassurant. C’est la spécialité des experts des relations publiques, qui ont su se démarquer dans les médias traditionnels et qui, sauf exception, savent très bien adapter leur plume aux nouvelles plateformes qui ont besoin de contenu.
3. Les sites statiques deviendront obsolètes.
L’évolution des sites est telle que la comparaison est devenue inévitable… Dans le « B to C » tout comme dans le « B to B », les sites devront continuer de relever la barre avec du contenu significatif et de qualité, et ce, en plus de « donner l’heure juste », toujours plus rapidement.
4. Les budgets accordés aux médias sociaux seront réévalués.
Les gestionnaires qui ont fait confiance à ceux et celles autour d’eux, surtout les plus jeunes – pour toutes sortes « d’essais et erreurs » qui ont nécessité des sommes considérables dans l’univers 2.0 – demanderont des comptes.
2012 sera sans doute une année où l’importance à accorder aux médias sociaux sera reconsidérée, et ce, tant pour des considérations stratégiques que budgétaires. Plus que jamais alors que chaque dollar compte, il sera essentiel de démontrer que les médias sociaux ont très souvent un rôle significatif à jouer dans une stratégie de communication marketing… sans pour autant que tout le budget y passe !
5. La montée des solutions mobiles se poursuivra.
Selon Mark Holden, directeur de la stratégie et de la planification du réseau PHD et auteur du livre 2016 – Beyond the horizon : « En entrant dans un magasin, les gens vont regarder la marchandise avec leur appareil et verront « planer » sur l’écran des annonces et des commentaires de leurs amis sur ces produits, le tout étant organisé et iconisé de façon à ce que l’information soit attrayante et facile à consulter ».
6. Les organisations miseront sur leur crédibilité.
Tantôt consommateurs et tantôt citoyens, les gens savent bien souvent faire la différence entre les messages publicitaires (biaisés à leurs yeux) et les actions posées par le citoyen corporatif (les anglophones ont une très belle expression : « the brand behind the brand »).
Des dons qui sont pertinents avec la mission de l’organisation, des investissements responsables, ou encore des prix qui sont remis par des tiers : voilà autant d’exemples de réalisations qui gagneront à faire l’objet de bonnes nouvelles !
7. La gestion des réputations connaîtra une croissance.
Avec la prolifération des médias sociaux, tout ce qui s’écrit et circule à la vitesse de l’éclair, en 140 caractères ou moins à propos des marques, a pris une nouvelle importance.
S’il ne faut pas appeler « crise », la rédaction d’un seul commentaire perçu comme faux ou déformant la réalité, il est devenu bien plus grave d’entretenir la « gestion du déni ». Comme si ce qui n’est pas diffusé dans les médias traditionnels n’existait pas…
La veille des mots-clés – appuyée sur des objectifs et des stratégies réalistes – et la pro-activité seront assurément des secteurs en émergence au cours de la prochaine année.
8. Les relations publiques s’imposeront comme une nécessité.
Plus que jamais, et malgré des réalités et des budgets qui n’ont pas de commune mesure, les micro-entreprises en démarrage s’inspireront des multinationales en étant proactives dans leurs communications.
Les temps changent… Il n’y a pas si longtemps, les budgets de communication/marketing étaient les premiers à être réduits ou coupés. De nos jours, les dirigeants des organisations de toutes tailles réalisent davantage l’impact des communications bâclées ou inexistantes…
… ET UNE QUESTION
Évidemment, d’autres tendances pourraient s’ajouter. Voulez-vous en suggérer ?
Aussi, j’ai une question à partager avec vous : si vous convenez, vous aussi, que Twitter est trop limitatif pour articuler une idée, que Facebook est un réseau trop associé aux informations de nature personnelle et que les blogues sont souvent trop longs (les miens, entre autres…), souhaitez-vous voir émerger un autre véhicule pour satisfaire vos envies de vous exprimer ?
J’attends vos suggestions…