Le bon coup médiatique de la semaine: Ubisoft
La guerre se poursuit dans l’industrie du jeu vidéo. Une guerre féroce et de tous les instants que se livrent toutes les marques, grandes ou moins grandes, qui visent à se démarquer dans le virtuel.
Ils étaient des milliers à se marcher bien réellement sur les pieds, cette semaine à Los Angeles, au Electronic Entertainment Expo (E3). Des milliers à lancer des produits, à réseauter, à apprendre et à tenter de comprendre tout ce qui change à une vitesse folle.
Les budgets de marketing et de relations publiques déployés dans de tels rendez-vous internationaux sont inouïs (souvent dans les six ou sept chiffres pour un seul lancement !), chacune des innombrables marques jouant littéralement… son avenir. Parmi celles-ci: Ubisoft.
De toute évidence, cette multinationale qui rayonne à Montréal depuis 10 ans s’était très bien préparée à laisser sa marque, une fois de plus.
Tel que le mentionnait le site lesnumériques.com, le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, a misé sur des valeurs sûres, la nostalgie et une surprise : le retour de Mario Bros ! Accompagné de Shigeru Miyamoto – le créateur de Mario et Zelda – il a présenté Mario +, The Lapins Crétins Kingdom Battle, qui sortira le 29 août prochain sur Switch.
Comment?
Dans une telle guerre de tranchées, une préparation minutieuse de la stratégie est fondamentale et aucun angle d’attaque ne doit être négligé. Tous les leaders le savent et travaillent en conséquence, et les joueurs de soutien font tout pour se coller aux succès qui se dessinent.
Lors de telles foires internationales, les démarches auprès des médias traditionnels et sociaux sont à la fois incontournables et très difficiles à obtenir de la part d’attachés de presse et autres ambassadeurs de marques qui se doivent d’être très – et souvent trop – insistants !
Il faut d’abord obtenir de l’attention afin de « vendre » une véritable nouvelle, une simple information ou une entrevue, et ce, en seulement quelques secondes et avec un minimum de mots – ce qui n’est pas une mince tâche…
Mais, même une fois l’attention obtenue, rien n’assure aux marques qu’elles seront couvertes ou vues dans une mer d’informations qui bombardent l’industrie internationale du jeu vidéo en quelques heures…
UBISOFT A BÉNÉFICIÉ DE SES RACINES MONTRÉALAISES POUR OBTENIR UNE COUVERTURE DE PRESSE FAVORABLE AU QUÉBEC. ET SUNNY SIDE UP, TOUT AUTANT À QUÉBEC !
Combien?
C’est dans cet univers qu’un leader tel Ubisoft a joué du coude, cette semaine. Tout comme l’a fait localement le studio Sunny Side Up, de Québec.
Voici le gain de réputation d’Ubisoft, grâce à trois retombées obtenues dans des marchés très différents :
- Salut Bonjour (TVA), 13 juin. Reportage très favorable à Ubisoft – principalement dû au fait que l’entreprise a pignon sur rue à Montréal. Gain de réputation de 75 385 $.
- The Telegraph (Angleterre), 12 juin. Pour une entreprise internationale, toute nouvelle positive –même brève – est accueillie favorablement. Gain de réputation de 13 890 $.
- Le Figaro (France), 14 juin. Il allait de soi qu’Ubisoft mettrait les bouchées doubles ou triples afin de se démarquer dans son pays d’origine, et les résultats sont éloquents. Par exemple : avec cette retombée, un gain de réputation de 305 565 $.
Pour sa part, Sunny Side Up a obtenu, le 12 juin, toute la première page de la section Affaires du quotidien Le Soleil – ce qui lui vaut un gain de réputation de 31 255 $.
Tout indique que cette guerre mondiale qui sévit dans l’industrie du jeu vidéo se poursuivra. Tous les coups seront permis afin que les gestionnaires puissent continuer de faire rayonner leurs marques. Et plus que jamais, la créativité en relations publiques sera un atout gagnant !
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine, grâce à une ou à quelques retombées de presse.
Note: Après avoir déterminé le coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.