Bonhomme, brioches et embarras
Cette semaine, deux sujets réconfortants et un… embarrassant.
Corrections, séduction et… difficile pardon
Commençons par… Comment doit-on l’appeler : « l’affaire SNC-Lavalin » ? « l’affaire Jody Wilson-Raybould » ? « l’affaire Trudeau-Wilson-Raybould » ? « l’affaire SNC-Lavalin-Trudeau-Wilson-Raybould » ?
CHAQUE RETOMBÉE MÉDIATIQUE QUI PARLE DE SNC-LAVALIN DOIT ÊTRE ANALYSÉE PLUSIEURS FOIS AFIN DE DÉGAGER DIFFÉRENTS DÉFICITS DE RÉPUTATION.
Vous pouvez imaginer qu’analyser le contenu médiatique qui regroupe ces mots-clés est assez compliqué ! Et la raison est fort simple : chaque retombée provenant des médias sociaux ou traditionnels doit être analysée plusieurs fois afin de dégager différents déficits de réputation : une fois pour Mme Wilson-Raybould et une autre pour Justin Trudeau, sans oublier SNC-Lavalin, le gouvernement du Canada, Andrew Scheer, le gouvernement du Québec, etc.
Le premier réflexe – dans ce cas-ci comme dans beaucoup d’autres – est souvent le suivant : « Puisqu’on est dans le trouble, on n’a pas besoin de faire analyser le contenu… »
Serez-vous surpris que j’aie une autre opinion ? Lorsque la couverture médiatique est négative, il y a toujours des éléments-clés à mesurer, notamment :
- l’importance que les principaux commentateurs ont accordée à notre organisation vs l’ensemble du sujet;
- l’importance que les principaux élus ont accordée à notre organisation vs l’ensemble du sujet;
- l’impact réel de cette couverture négative dans nos marchés-clés et auprès de nos publics-clés vs le rayonnement total;
- notre véritable déficit de réputation total vs celui des autres.
Pourquoi ? Parce que c’est toujours dans une montagne de négativisme que l’on trouvera des données-clés pour améliorer une situation.
C’EST TOUJOURS DANS UNE MONTAGNE DE NÉGATIVISME QUE L’ON TROUVERA DES DONNÉES-CLÉ POUR AMÉLIORER UNE SITUATION.
Voici les cinq principales raisons qui justifient l’analyse de la couverture négative :
- Le recul: Et si ces retombées n’étaient pas si négatives, finalement ? Un regard externe et indépendant peut nuancer la question. Et rassurer la direction.
- La distinction: Une analyse fine du contenu de la couverture de presse permet de distinguer l’impact de chacun des enjeux – ce qui est essentiel pour rétablir la réputation malmenée de l’organisation.
- La clarté: Quels sont les enjeux qu’il serait approprié de mettre de l’avant lors des opérations de presse qui suivront la crise ?
- L’accessibilité: Une firme spécialisée en analyse de presse peut déterminer, par exemple, le déficit de réputation en dollars. Il faut privilégier une méthode facile à comprendre pour tous les types d’organisations.
- La confirmation: Est-ce que la stratégie de presse retenue a permis de renverser la tendance ?
LE PARDON TANT RECHERCHÉ PAR SNC-LAVALIN N’EST PAS AU RENDEZ-VOUS…
Ce qui est certainement enrageant pour les nouveaux dirigeants de SNC-Lavalin, c’est qu’après avoir apporté des correctifs majeurs à sa gouvernance au début des années 2010, puis réalisé une campagne de séduction en 2013, le pardon tant recherché auprès des autorités gouvernementales et du grand public n’est pas au rendez-vous…
L’une des raisons, c’est assurément la « sentence bonbon » dont bénéficie l’ancien président Pierre Duhaime qui est en prison… chez lui, dans son condo du centre-ville de Montréal !
Investir dans la patience des clients !
Les week-ends, il faut s’armer de patience pour aller manger au restaurant Régine Café, dans le quartier Rosemont – c’est ce qu’a découvert le journaliste Louis-Philippe Messier, du journal 24 heures, qui habite dans le quartier.
Pour faire patienter les clients qui font la file à l’extérieur par temps froid, il y a distribution gratuite de thé et de brioches… sous la chaleur de grosses chaufferettes !
Ces investissements inusités sont très positifs.
LUNDI, UN SEUL REPORTAGE – LA UNE ET LA PAGE 5 DU 24 HEURES – A GÉNÉRÉ UN GAIN DE RÉPUTATION DE 28 000 $ AU RÉGINE CAFÉ !
Quelques autres retombées médiatiques ont découlé de ce reportage du quotidien 24 heures, notamment à la radio.
Réinventer le Carnaval de Québec
Après avoir quitté la direction du Festival international d’été de Québec en juillet 2017, Daniel Gélinas – celui à qui est attribué le sauvetage du 400e anniversaire de Québec et la transformation radicale du Festival – est devenu consultant. Parmi ses nouveaux défis : réinventer le Carnaval de Québec.
Horaire raccourci, programmation redynamisée, positionnement modifié : le moins que l’on puisse dire, c’est que Daniel Gélinas a mis ses empreintes sur la 65e édition !
Parmi plus de 600 retombées dans les médias traditionnels au Québec, entre le 7 et le 12 février, 272 mentionnaient la contribution de Daniel Gélinas.
SIGNE DES TEMPS, BONHOMME EST ACTIF SUR LINKEDIN ET INSTAGRAM !
Signe des temps, Bonhomme est actif sur LinkedIn et Instagram ! Et, évidemment, le Carnaval utilise énormément Facebook.
La réputation de Bonhomme est telle que vendredi le 8 février – jour d’inauguration de la 65e édition du Carnaval de Québec – Google Canada a pris l’initiative de lui consacrer la page d’accueil de son moteur de recherche partout au Canada !
La consultante en stratégie numérique Karine Miron a publié dans TourismExpress.com, l’impact de ce rayonnement qu’elle a mesuré avec les outils SimilarWeb et Quantcast.
Elle affirme : « Avec zéro dollar d’investissement, le Carnaval a obtenu une portée estimée à 11,89 millions au Canada, que ce soit sur la page d’accueil de Google.ca ou sur les pages de résultats de recherche où l’on voit un Doodle simplifié avec la tuque du célèbre Bonhomme ».
En plus d’une couverture médiatique spécifique et non sollicitée, le Carnaval de Québec a noté une augmentation de 473% des visites sur son site Web.
Sur ce, bon Carnaval !
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.
Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.