Relations publiques

Le bon coup médiatique de la semaine: Bernard Drainville

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   3 novembre 2017

Lundi, l’animateur Bernard Drainville a diffusé, en exclusivité, le point de vue du député Guy Ouellette au 98,5FM. Il s’agit de notre bon coup médiatique de la semaine.

C’EST UN EX-PARLEMENTAIRE QUI A INTERVIEWÉ GUY OUELLETTE. LA COMPASSION ÉTAIT ÉVIDENTE.

Rappel des faits

  • Mercredi, 25 octobre : l’Unité permanente anticorruption (UPAC) arrête, puis relâche le député de Chomedey de l’Assemblée nationale du Québec;
  • Vendredi, 27 octobre, en après-midi : le député Guy Ouellette marche au centre-ville de Montréal. Prétendant être suivi par des policiers, il entre dans l’immense Place Bonaventure et trouve refuge dans les studios de Cogeco. Qui était en ondes à ce moment-là ? Nul autre que l’animateur Bernard Drainville – son ancien adversaire mais néanmoins collègue au Salon bleu;
  • Lundi, 30 octobre : dans une entrevue exclusive enregistrée vendredi en fin d’après-midi – mais diffusée au début de l’émission de l’ancien ministre – Guy Ouellette donne sa version des faits, relativement à l’arrestation qu’il continue de déplorer;
  • Mardi, 31 octobre, début d’après-midi : le président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, fait une rare sortie et celle-ci passera à l’histoire de la vie parlementaire québécoise. Il lance d’un ton sans équivoque, à propos de l’UPAC : « Qu’on accuse ou qu’on s’excuse ». L’intervention de M. Chagnon deviendra rapidement tendance sur Twitter;

  • Mardi, 31 octobre, vers 14h15 : M. Ouellette s’adresse brièvement aux 124 autres parlementaires de l’Assemblée nationale et suscite l’attention d’énormément de Québécois qui ne demandent pas mieux que de le croire;
  • Mardi, 31 octobre, 16 h 30 : pressée par le Premier ministre du Québec de prendre la parole, l’UPAC fait face à un barrage de questions des journalistes.

L’un se sert de l’autre

Pourquoi Guy Ouellette a-t-il choisi d’aller chez Drainville plutôt que chez Arcand, Auger, Bruneau, Dussault ou Roy ?

Vieux routier dans les médias, Guy Ouellette savait très bien qu’il avait besoin d’accorder une seule entrevue. Et que, peu importe le média choisi, son contenu serait énormément repris.

Présence de Guy Ouellette dans les médias québécois entre le 23 octobre et le 2 novembre à 9h00.

Guy Ouellette a choisi un animateur en qui il avait déjà confiance – les liens créés au sein de la confrérie des parlementaires ont servi l’un et l’autre.

Pour sa part, Bernard Drainville – qui est en train d’instaurer une nouvelle habitude d’écoute, entre 12h00 à 15h00 au 98,5FM – n’a eu qu’à écouter son ancien collègue et à lui ouvrir son micro – ce qui a donné une entrevue sans complaisance mais empreinte de compassion.

Ce fut un excellent coup pour la notoriété de cette émission puisqu’il y a eu pas moins de 362 mentions portant sur cette entrevue exclusive, et ce, à la télévision, dans les quotidiens et, bien sûr, au 98,5FM et dans les stations sœurs de Cogeco !

Selon Mesure Média, cette entrevue a généré un gain de réputation de 35 510 $ au bénéfice de Guy Ouellette et un déficit de réputation de – 60 815 $ pour l’UPAC (l’avenir nous dira qui a dit vrai)…

L’UPAC omniprésente

Affirmer que l’UPAC recherche l’attention continuelle des médias serait un euphémisme.

Chose certaine, la dernière semaine a placé cet organisme – dont la mission consiste à lutter contre la corruption pour un système public intègre – à la fois à l’avant-scène et sur la défensive.

Nombre de mentions de l’UPAC dans les médias québécois entre le 23 octobre et le 2 novembre à 9h00.

La pertinence des médias traditionnels

CE SONT LES MÉDIAS DIT « TRADITIONNELS » QUI CONTINUENT DE FAIRE ET DE DÉFAIRE LES RÉPUTATIONS.

Malgré l’impact exponentiel des médias sociaux, il est toujours fascinant de constater que ce sont les médias dits « traditionnels » qui continuent de faire et de défaire les réputations. En effet : que l’on reproche des inconduites sexuelles à des vedettes du show-business ou on ne sait trop quoi à des élus, ce sont les médias reconnus pour la qualité de leur journalisme d’enquête qui sortent la nouvelle… que d’autres s’empressent de reprendre afin de favoriser les commentaires de toutes sortes.

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.