Le bon coup médiatique de la semaine: Eva
Pierre Karl Péladeau achète Taxelco (Téo Taxi). Les chauffeurs de taxi ne décolèrent pas contre le ministre François Bonnardel. Lyft arrive à Montréal et Eva y voit le jour.
Avec l’arrivée des premiers – et tardifs – bourgeons du printemps, l’action ne manque pas dans les modes de transport traditionnels et alternatifs ! Et notre bon coup médiatique de la semaine va à… Eva.
La stratégie des primeurs
Lundi, La Presse+ annonçait en primeur que les vélos rouges de Jump – une filiale d’Uber – allaient bientôt se trouver dans les rues de Montréal. Le même jour, le Journal de Montréal était le seul quotidien à accorder une grande visibilité à l’implantation de l’application Eva – une sorte d’Uber québécois – pour se déplacer en taxi.
Pourquoi offrir des primeurs ? Il faudrait le demander au porte-parole d’Uber, Jean-Christophe de Le Rue, et aux cofondateurs d’Eva, Raphaël Gaudreault et Dardan Isufi.
Mais, la réponse risque de ressembler à ceci : « Parce que l’on s’assure ainsi d’une couverture médiatique dans un média qui rejoint notre principal public cible, plutôt que de miser sur les diffusions massives de communiqués qui ne fonctionnent à peu près plus… ».
Uber… sur deux roues
Il est une chose d’offrir une primeur à un média, toujours est-il qu’à l’heure actuelle la page Facebook de Jump est uniquement en anglais. Et rien n’a été adapté pour le marché montréalais… Ceci dit, la page est de qualité et l’engagement très intéressant (2,53 %).
Eva… une histoire qui plaît !
De leur côté, avant même de dévoiler aux médias l’essentiel du modèle d’affaires d’Eva, à la Maison du développement durable – on est « concept » ou on ne l’est pas – les deux cofondateurs ont raconté leur histoire en long et en large au Journal de Montréal.
LES FONDATEURS D’EVA ONT RÉUSSI LEUR PREMIER TEST : SE FAIRE UNE PLACE DANS L’ACTUALITÉ EN SACHANT RACONTER LEUR HISTOIRE.
Parce que c’est de ça qu’il s’agit : d’une histoire intéressante. Deux jeunes qui ont eu l’idée – une nuit, dans un McDo – de créer une application. Au lever du jour, la base de leur concept était définie, de même que le nom de leur marque et leur logo !
Et leur histoire, ils ont su la raconter et, ainsi, se démarquer.
La couverture médiatique a été concentrée lundi, avec des retombées sur quelques jours. Résultat : 97 retombées dans les médias traditionnels québécois – ce qui est excellent pour une application, alors qu’il y en a qui naissent tous les jours sans recevoir d’attention…
Combien ?
Mesure Média a analysé deux des retombées les plus « payantes » pour les promoteurs de Jump et Eva :
Les vélos électriques d’Uber à l’assaut de Montréal, Lapresse.ca, 13 mai 2019. Plusieurs variables sont positives, dont le titre et le ton. Score de performance de 121 % pour Uber ;
L’application Eva: un compétiteur québécois pour Uber, Le Journal de Montréal (web, section 24 Heures), 13 mai 2019. Plusieurs variables sont positives, dont le traitement médiatique. Score de performance de 150 % pour Eva.
Et maintenant…
Le printemps arrive à peine. Les nouveautés appelées Jump, Eva et autres devront continuer à rivaliser d’imagination avec les Téo, Uber, Bixi et autres modes de transport afin de se démarquer dans les médias traditionnels et sociaux… ainsi qu’auprès de leurs publics cibles !
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.
Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.