Le bon coup médiatique de la semaine : Maxime Bernier
Qui aurait cru que, plusieurs années après sa mésaventure conjugale sur fond d’espionnage, l’homme politique Maxime Bernier referait surface et se retrouverait à portée de main de la direction du Parti Conservateur du Canada ?
La réponse se trouve dans ce dicton : « La politique est l’art du possible ». Rappel des faits.
En mai 2008, les médias apprenaient que le Ministre des Affaires étrangères du Canada, Maxime Bernier, avait oublié pendant quelques semaines, au domicile de son amoureuse Julie Couillard, des documents confidentiels concernant le travail des troupes canadiennes en Afghanistan. Il fut même question de micros agrafés au lit de cette dernière… Devant un tollé à la Chambre des communes et dans les médias, Maxime Bernier avait été contraint de démissionner de son poste de ministre le 26 mai 2008.
Par la suite, cet homme politique très populaire dans la Beauce est revenu dans les bonnes grâces du Premier ministre Stephen Harper et a réintégré le cabinet, de 2011 à 2015.
« Kid Kodak »
Dire que Maxime Bernier est un « Kid Kodak » serait un euphémisme. Que ce soit dans sa circonscription, à Ottawa ou partout au Canada, il ne rate jamais une occasion de faire parler de lui dans les médias traditionnels et sociaux – ce qui lui occasionne quelques gaffes.
Qui a oublié son arrivée à Rideau Hall avec sa conjointe au décolleté plongeant ?
Qui a oublié sa distribution de petits gâteaux Jos Louis – fabriqués dans sa circonscription – à des soldats à l’étranger ?
Autre exemple : dans un reportage intitulé Bernier montre à la planète où il cache ses clés, paru dans les quotidiens La Presse et Métro, le 5 décembre 2012, à la suite de reportages à CTV et à TV5, le ministre Bernier se défendait d’avoir manqué de jugement. On lui reprochait d’avoir permis à une équipe de télévision de le filmer montrant où il cache les clés de sa voiture lorsqu’il se déplace pour jogger… alors qu’il ne devrait pas conduire. «Je mets toujours mes clés ici», a t-il précisé, avant de s’élancer pour sa séance de jogging matinale.
Des communications bien orchestrées
Très ambitieux, Maxime Bernier s’est lancé le premier, il y a 17 mois, à l’assaut de la direction du PCC. Et, avec le retrait surprenant de Kevin O’Leary en sa faveur, la semaine dernière, tous les espoirs sont permis pour lui.
Dès le départ, il s’est entouré de communicateurs qui ont conçu une stratégie très efficace pour les médias traditionnels et sociaux – une stratégie qui a culminé vers des reportages très recherchés, dont un profil dans L’Actualité.
Combien ?
Faire la une de l’Actualité a toujours été et demeure une consécration.
Le journaliste Alec Castonguay a brossé un tableau très complet et sans complaisance de ce politicien plutôt… complexe. Selon Mesure Média, cette une a généré à elle seule, un gain de réputation de 235 155 $ pour Maxime Bernier.
La une de l’actualité génère toujours une valeur différente. Maxime bernier a obtenu un gain de réputation de 235 155 $.
Dans cette entrevue accordée à l’émission Power&Politics à la CBC, Maxime Bernier commente le retrait en sa faveur de Kevin O’Leary. Le gain de réputation pour Maxime Bernier est de 113 675 $.
Et que dire du segment de l’émission Le Québec maintenant, au 98,5FM, lors duquel l’animateur Paul Houde et son collaborateur Bernard Drainville ont chanté la ritournelle de campagne électorale de Maxime Bernier ?
Il s’agit ici d’une retombée non sollicitée qui vaut son pesant d’or ! Le gain de réputation pour Bernier est de 2 750 $, avec un écart favorable très élevé de 221 % sur le coût publicitaire.
C’est connu : les meilleures stratégies de communication ne garantissent pas les victoires (parlez-en à Hillary Clinton !). À suivre…
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine, grâce à une ou à quelques retombées de presse.
Note: Après avoir déterminé le coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.