Le coup médiatique de la semaine: Uber
Depuis mardi, je considère qu’Uber a gagné une nouvelle fois l’appui de ses principaux publics (ses partenaires chauffeurs et ses clients), mais… a subi une autre défaite auprès du grand public et du gouvernement du Québec.
Regardons le contexte.
Dans cette bataille au tribunal de l’opinion publique, on retrouve quatre principaux protagonistes : Uber, le gouvernement du Québec, les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale et l’industrie du taxi.
Sans surprise, Uber s’est nettement démarqué dans les médias sociaux, où un courant de sympathie et d’appui a rapidement pris forme. Voici quelques exemples :
Mais, on y a trouvé également de nombreuses personnalités qui ont mal réagi à la menace d’Uber – notamment Guy A. Lepage qui a écrit ceci :
Dans les médias traditionnels, au-delà des faits, les commentaires ont souvent été négatifs pour la multinationale. Voici deux exemples :
- TVA Nouvelles 18h00, le 26 septembre : « Québec n’a pas l’intention de se mettre à plat ventre devant Uber ». Déficit de réputation au bénéfice d’Uber : – 12 483 $
- The Gazette, le 27 septembre: “Quebec won’t give in to Uber’s threats: minister”. Les principaux éléments d’analyse sont négatifs : le positionnement en une, le titre, l’amorce, les citations des intervenants, etc. Déficit de réputation au bénéfice d’Uber : – 68 657 $
L’importance de choisir une stratégie
Au moment de déterminer un objectif, Uber et toutes les organisations au monde – peu importe le domaine – doivent absolument déterminer une stratégie. Or, sans surprise, menacer le gouvernement du Québec, mardi matin, a constitué la stratégie d’Uber – c’est dans l’ADN de la marque.
Mais, il faut être conscient que le fait de choisir de menacer une institution contribue à cristalliser l’image d’une entreprise : on l’aimera encore plus ou… la détestera davantage !
Ainsi, au nom de cette multinationale, le directeur général Jean-Nicolas Guillemette a réagi au nouveau cadre que veut lui imposer le gouvernement. La conférence de presse n’était pas encore terminée que la tendance était donnée dans les médias traditionnels et sociaux : la démarche d’Uber était associée à une stratégie de menace.
EN DEUX JOURS, LES MÉDIAS TRADITIONNELS ONT ASSOCIÉ 974 FOIS LES MOTS « MENACE » ET « UBER ». CECI DONNE UN ARGUMENT DE POIDS AU GOUVERNEMENT COUILLARD POUR DEMEURER FERME.
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.
Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.