Relations publiques

Le mauvais coup médiatique de la semaine: Éric Salvail

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   18 janvier 2019

C’est un homme. Il est une marque. Et il est vraiment dans le trouble. De qui s’agit-il ?

Si vous avez répondu Gilbert Rozon, vous avez raison, mais… il aurait été le mauvais coup médiatique de la semaine dernière !

Si vous avez choisi Éric Salvail, vous frappez dans le mille : Mesure Média lui attribue le mauvais coup médiatique de la semaine. Pas parce qu’il s’est rendu de lui-même aux policiers, mais pour l’ensemble de la gestion de sa vie privée et professionnelle – qui l’éclabousse une nouvelle fois en plein visage.

La une qui tue !

Vous souvenez-vous du savoureux personnage de Rémy Girard dans la télésérie Scoop ? Chef de pupitre de ce quotidien, Lionel Rivard remaniait parfois le contenu de son journal en toute fin de soirée en criant : « On tue la une ! ».

Dans le cas de Gilbert Rozon et d’Éric Salvail, ce sont plutôt les unes des quotidiens, les chaînes de nouvelles en continu et les ouvertures des bulletins télévisés qui ont tué leur amour-propre et… leur réputation. Autrement dit : ce sont les médias qui, dans l’ère du « Me Too », leur ont fait la peau.

En effet : lorsque le Journal de Montréal provoque un déficit de réputation à l’endroit d’une personnalité en lui consacrant quatre fois plus d’importance qu’à Carey Price, c’est que l’heure est grave…

Combien ?

Cette semaine, seules les autruches québécoises n’ont pas entendu parler de « l’Affaire Salvail »… puisqu’il en a été question pas moins de 1116 fois dans les médias traditionnels, et ce, en seulement deux jours !

Et que dire des médias sociaux, où des fans prenaient la défense de Salvail alors que d’autres lançaient les pires insultes à l’ex-animateur chéri des ondes…

Éric Salvail | Journal de Montréal
Source : Journal de Montréal

Mesure Média a analysé ce dossier en particulier :

• Journal de Montréal, 16 janvier 2019, pages 1, 4 et 5. Toutes les variables sont négatives, dont celles-ci : les titres, les amorces, la photo de la une, le traitement journalistique, la position dans la page, la position dans le média et les témoignages. Déficit combiné de – 377 680 $.

EN GROSSES LETTRES, LE MOT VIOL A ÉTÉ COLLÉ À ROZON, ET SÉQUESTRATION À SALVAIL. PEU IMPORTE CE QUE DÉTERMINERA LA JUSTICE, LE TRIBUNAL DE L’OPINION PUBLIQUE A DÉJÀ TRANCHÉ : ILS SONT COUPABLES.

Ils ont beau avoir encore des fans, ces deux personnalités n’ont plus les deux carburants essentiels pour assurer une suite à leur carrière : les annonceurs et la complicité des médias.

Prix orange à la FTQ

Prix orange

À l’opposé, la Fédération des travailleurs du Québec a débuté la semaine d’une excellente façon : en devenant, dimanche, LE sujet d’actualité.

C’est un vieux truc qui fonctionne encore très bien : faire une annonce le dimanche – journée où il y a moins de sujets susceptibles d’être couverts par les médias. Et l’angle choisi par la FTQ avait de quoi surprendre et… retenir l’attention des médias.

Ainsi, dimanche et lundi, les louanges du syndicat envers le gouvernement Legault – vous avez bien lu – ont généré pas moins de 158 retombées dans les médias traditionnels.

Mesure Média vous présente un exemple de l’important gain de réputation de la FTQ :

La FTQ et le gouvernement en lune de miel, 13 janvier 2019. Toutes les variables sont positives, dont celles-ci : l’amorce, le logo de la FTQ, le traitement journalistique, la position dans le bulletin et la clarté du président Daniel Boyer. Gain de réputation de 50 465 $.

La semaine prochaine, nous parlerons d’une autre personnalité qui nage en eaux troubles : Caroline Néron…

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée médiatique, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.