Relations publiques

Relations publiques = gestion du changement et des réputations

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   20 mars 2012

Relations publiques = gestion du changement et des réputationsDans mon blogue du 6 mars dernier, je me suis permis un peu d’humour. Je l’ai fait pour démontrer qu’en relations publiques, il est possible de travailler sérieusement, mais… sans se prendre au sérieux !

Revenons sur la définition « moderne » des relations publiques. La Public Relations Society of America vient en effet de terminer une démarche internationale visant à déterminer une nouvelle définition qui fera consensus.

Voici la définition qui a fait consensus :

« Public relations is a strategic communication process that builds mutually beneficial relationships between organizations and their publics. »

Gestion du changement et des réputations

Mon ancien patron, l’ex-ministre Élie Fallu, se plaisait à dire que la société est nouvelle à tous les jours. C’est tellement vrai !

Si certains courants sont très évidents – la mode, la musique, la nourriture, les destinations de voyage, etc. – d’autres, moins spectaculaires, façonnent également notre vie de tous les jours; pensons notamment aux notions de meilleure gouvernance des organisations et aux choix politiques des citoyens.

Au cœur de ces changements, il y a généralement des groupes d’intérêts, dont certains sont parfois qualifiés, de façon péjorative, de « groupes de pression » ou « lobbys ».

Qu’il s’agisse de Greenpeace, du Conseil du patronat du Québec ou du Color Marketing Group, ces communautés – souvent formées de compétiteurs et de gens très différents qui sont réunis autour d’enjeux communs – concertent leurs réflexions, leurs décisions et les actions de leurs membres. Ces groupes sont omniprésents dans la vie socio-économique et dans l’actualité. Leur but consiste notamment à faire changer des attitudes et des comportements dans la société. Tantôt par des lois et des règlements, tantôt par des courants qui marqueront leur époque.

Évidemment, ils ne sont pas les seuls à vouloir transformer continuellement la société : pensons aux artistes, aux chaînes de commerce de détail et, de plus en plus, aux chefs qui se distinguent autant dans les médias que dans leurs cuisines ! (Incidemment, il a été plus souvent question de cuisine que de culture, dans les médias québécois, en 2011. De quoi faire réfléchir…).

Et qui dit changement dit… relations publiques.

« Le but des relations publiques n’est pas de diffuser des messages, mais de changer des attitudes et des comportements ».

En effet, souvent associés à la diffusion de messages, les stratèges en relations publiques font bien plus que ça : nous appuyons des organisations qui, légitimement, souhaitent changer des attitudes et des comportements dans la société.

En quelques mots…

Les relations publiques, c’est un secteur d’activité professionnelle qui :

  • requiert une solide compréhension et une véritable sensibilité pour « l’humain »;
  • s’adresse à un ensemble de clientèles (c’est beaucoup plus large que les journalistes…);
  • est guidée par l’intelligence émotionnelle, tout en tenant compte de la réalité socio-économique;
  • nécessite une foule de connaissances, d’intérêts et de talents (dont une plume exceptionnelle);
  • contribue au rayonnement, aux succès et à la rentabilité des organisations;
  • laisse les « spin doctors » (diffuseurs de propagande) à l’extérieur;
  • diffuse des messages substantiels (bien plus que des slogans…);
  • se redéfinit à tous les jours;
  • épouse le dicton de l’ancien président de la France, François Mitterrand : « Laisser du temps au temps »… puisque rares sont les stratégies et actions qui donnent des résultats probants instantanément;
  • favorise de plus en plus l’évaluation des résultats;
  • a beaucoup changé et qui continuera d’évoluer dans l’univers 2.0… et les suivants !

Qu’en pensez-vous ?