SNC-Lavalin : un mauvais et… un bon coup médiatique !
SNC-Lavalin, la marque malmenée par excellence de l’économie québécoise et canadienne, est une véritable boîte à surprises.
Il y a quelques semaines, une sortie médiatique aurait été tout indiquée pour plaider sa cause – c’est-à-dire le fait d’être une entreprise qui a réformé son conseil d’administration et sa direction et qui mérite d’être reconnue ainsi par les gouvernements et le grand public. Pourtant, SNC-Lavalin était totalement absente des médias. Rien. Niet !
Puis, voilà que cette semaine, le président, Neil Bruce, est sorti de sa tanière en accordant six entrevues ciblées : à Bloomberg, RDI, La Presse+, CBC et La Presse Canadienne (versions française et anglaise).
Le hic ? Le moment choisi, soit mercredi, entre la présentation des budgets des gouvernements du Canada et du Québec !
Pourquoi ? Bien difficile à comprendre… puisqu’une journée de présentation de Budget constitue habituellement une occasion en or pour annoncer une nouvelle économique que l’on souhaite passer sous silence.
NEIL BRUCE A ÉTÉ CLAIR ET CONVAINCANT – AU POINT DE GÉNÉRER D’IMPORTANTS GAINS DE RÉPUTATION À SNC-LAVALIN. QUI L’EÛT CRU ?
Pourtant, dans ces entrevues, M. Bruce a été clair et convaincant – au point de générer d’importants gains à la réputation à SNC-Lavalin. Qui l’eût cru ?
L’importance des scores de performance
Mesure Média est une entreprise reconnue pour sa méthodologie « Mesure D » qui détermine – en dollars ou autres devises – les gains et les déficits de réputation des organisations, des entreprises, des marques et des personnalités.
Mais, il y a plus : les écarts observés entre, d’une part, ces gains et déficits et, d’autre part, les valeurs publicitaires sont tout aussi importants. Pourquoi ? Parce que ces scores présentent, sous un autre angle, ce qui a très bien fonctionné… ou non.
Dans ce cas précis, les gains de réputation en dollars varient énormément : Bloomberg a généré au bénéfice de SNC-Lavalin un gain de réputation de plusieurs dizaines de milliers de dollars alors que celui-ci a été de seulement quelques milliers de dollars à RDI. C’est normal, chacun des médias ayant des marchés et des publics d’ampleur différente.
LE BON COUP MÉDIATIQUE : GÉNÉRER DES SCORES POSITIFS. LE MAUVAIS : NOYER LES ENTREVUES…
Le bon coup médiatique de SNC-Lavalin, ces derniers jours, aura été de générer des scores de 116 % à l’émission RDI Économie, de 200 % dans The Globe and Mail et d’autres très positifs, là où M. Bruce a été présent.
Son mauvais coup médiatique ? Avoir volontairement noyé ces entrevues dans une mer d’informations de nature économique…
Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.
Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.