Relations publiques

Soccer, bijoux et alcootest

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   25 janvier 2019

Quel est le dénominateur commun entre une équipe professionnelle de soccer, une comédienne qui vend des bijoux et un club de hockey junior ?

Dans les trois cas, certaines décisions de gestion ont provoqué, ces derniers jours, un gain et… deux déficits de réputation.

Bon coup médiatique : Joey Saputo et l’Impact

On le dit sanguin, impatient, adepte de la micro-gestion et… quoi encore ?

Chose certaine, personne ne pourra reprocher à Joey Saputo d’adorer le soccer ni de tenir personnellement à bout de bras – depuis 25 ans – une équipe professionnelle dans le marché de Montréal. Et, sans oublier qu’avec sa famille, il constitue un exemple de citoyen corporatif.

Mardi, à la surprise générale, le président de l’équipe de la MLS a présenté son successeur : Kevin Gilmore. Et, afin de bien démontrer qu’il a l’intention d’être discret – tout en demeurant président du conseil d’administration – Joey Saputo a affirmé qu’il n’aurait même plus de bureau au Stade Saputo !

QUITTER : UNE SAGE DÉCISION DE GESTION DE JOEY SAPUTO QUI A ÉTÉ LARGEMENT SALUÉE.

Quitter ainsi un poste qu’il adorait – trop, diront ses dénigreurs – a sans doute demandé une grande dose de sagesse de la part de Joey Saputo. Cette décision de gestion a été largement saluée dans les médias.

Répartition par type de médias : Joey Saputo et Impact de Montréal
EN PLEIN FROID SIBÉRIEN, L’IMPACT S’EST IMPOSÉ DANS LES MÉDIAS AVEC 469 RETOMBÉES.

Mesure Média a analysé l’une des nombreuses retombées favorables à Joey Saputo :

  • Maman Joey coupe le cordon, Le Journal de Montréal, page 80, 23 janvier 2019. Une majorité de variables positives, dont celles-ci : le titre, le traitement journalistique et la présence du logo de l’Impact. Gain de 34 929 $ pour Joey Saputo.

Maman Joey coupe le cordon - Le Journal de Montréal

Mauvais coup médiatique : Caroline Néron

Le truc est vieux comme le monde : attribuer nos propres erreurs à Pierre, Jean et Jacques, à une amie qui ne savait pas compter, aux journalistes, aux propriétaires des centres commerciaux, etc.

Ceci découle d’une nouvelle – l’artiste qui a placé son entreprise sous la protection de la loi sur la faillite et l’insolvabilité – qui, sur quelques jours, a généré 593 reportages et mentions dans les médias traditionnels au Québec – plusieurs sévères, d’autres plus complaisants.

MARC BERGEVIN POURRAIT DIRE QUE CAROLINE NÉRON A UN PROBLÈME D’ATTITUDE.

Ce que l’on constate depuis plusieurs jours à propos de Caroline Néron – au-delà des déboires financiers de la chanteuse et comédienne devenue femme d’affaires – c’est ce que Marc Bergevin appelle un problème d’attitude.

Caroline Néron a choisi de se confier à TVA, au Journal de Montréal et à Tout le monde en parle. Mais, elle a refusé les demandes d’entrevues de La Presse+ et de plusieurs autres médias. Partout, elle s’en prend aux uns et aux autres, mais sans avouer ses propres erreurs de gestion. Sans s’excuser pour tous les problèmes causés à ses employés et à ses fournisseurs – sans compter les déboires qu’elle provoque envers sa marque.

Mesure Média a analysé deux des retombées qui ont le plus nui à la réputation de Caroline Néron :

Médias sociaux - Caroline Néron

Dans les médias sociaux, les commentaires sont plutôt négatifs. Sur sa propre page Facebook, Caroline Néron regroupe près de 60 000 fans et a un faible taux d’engagement (0,25%).

Mais elle a des fans qui la défendent bec et ongles – c’est d’ailleurs le seul baume dont profite Caroline Néron dans cette tourmente. Reste à savoir s’ils sont aussi fidèles dans leurs achats de bijoux…

Mauvais coup médiatique : les Tigres de Victoriaville

Si vous n’avez pas un garçon qui joue dans la Ligue de hockey Junior majeur du Québec ou que vous n’habitez pas dans le Centre-du-Québec, il y a peu de chances que vous connaissiez l’existence même des Tigres de Victoriaville.

Et, pourtant, cette équipe de la LHJMQ défraie les manchettes depuis le week-end dernier alors que l’un de ses joueurs a été arrêté après avoir échoué à un alcootest. Deux éléments importants : d’âge mineur, il s’est retrouvé dans un bar avec ses coéquipiers et… son entraineur!

Pics médiatiques - Tigres de Victoriaville

PLUS DE 600 RETOMBÉES NÉGATIVES SUR LES TIGRES… EN QUATRE JOURS.

Mesure Média a analysé une entrevue parmi plus de 600 retombées ayant porté sur cet enjeu de réputation des Tigres de Victoriaville, entre le 18 et le 21 janvier :

Toute cette couverture de presse additionnelle – et non souhaitée par l’équipe – a généré un déficit de réputation sur l’équipe, et également sur les autres équipes de la LHJMQ.

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée médiatique, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.