Tops et flops médiatiques de juillet à décembre 2015
Après un été, qui est arrivé en même temps que la rentrée scolaire, et une campagne électorale interminable, voilà que l’année 2015 tire à sa fin. Comme le veut maintenant la tradition, dressons la liste des tops et flops des derniers mois de l’année 2015.
Pour relire, les tops et flops médiatiques des six premiers mois de 2015
Tops :
1- Justin Trudeau : Les filles crient sur son passage. Les citoyens du monde entier envient les Canadiens pour notre premier ministre digne d’un sex-symbol. Celui qui a été élu à la tête du Canada, après une campagne de 11 semaines, est toujours en lune de miel avec les citoyens, d’où sa présence parmi les tops médiatiques.
Le sort de l’élection a été prédit – ou presque – sur Twitter le 15 octobre, lorsque Justin Trudeau est devenu le politicien avec le plus d’abonnés sur Twitter au Canada, dépassant ainsi son adversaire conservateur Stephen Harper après une longue lutte de plus de 70 jours.
2- Drogba et le buzz de l’Impact : Joey Saputo a débuté l’année en se plaignant du manque de « buzz » pour l’Impact de Montréal. Il peut aujourd’hui crier victoire, car le buzz pour l’Impact est revenu, surtout grâce à l’ajout du joueur vedette Didier Drogba. Accueilli par des fans surexcités à l’aéroport de Montréal, Drogba a vite amené une série de gains médiatiques pour son équipe. Un exemple ? L’arrivée de Drogba à Montréal, capté pour la télé de Radio-Canada, génère un gain de réputation de 14 840 $* pour l’Impact et son joueur étoile.
3- Le CH domine : Dès son tournoi de golf en début de saison, le CH a balayé tout le reste de l’actualité. Pendant que certains politiciens en campagne électorale – on pense ici à Gilles Duceppe – se débattait pour obtenir de la couverture médiatique, nos glorieux bénéficiaient de 12 pages et en plus de la une du Journal de Montréal.
C’est sans compter le don impressionnant de P.K. Subban à l’hôpital pour enfants, qui a fait monter les enchères pour le choix du prochain capitaine. Pendant ce temps, Carey Price et Gallagher sont blessés, mais le CH domine la ligue. Allons-y d’un cliché : ça sent la coupe !
4- Inauguration du Centre Vidéotron : Parlant hockey, le nouvel amphithéâtre de Québec, le Centre Vidéotron, a ouvert ses portes en grande pompe en septembre. Parmi les sujets discutés lors de l’ouverture et qui ont fait couler beaucoup d’encre : le prix élevé des hot-dogs… À part quelques critiques, les médias ont tous couvert favorablement l’événement. L’inauguration officielle, diffusé sur TVA Sports, a rapporté un gain de réputation de 7 615$* pour le Centre Vidéotron.
5- Les comeback : Joël Legendre et matricule 728 : Même s’il s’est retrouvé dans les flops du début d’année 2015, Joël Legendre effectue toute une remontée et se mérite la 5e place des tops de fin d’année. Sa réputation a sérieusement été mise à mal lorsqu’il s’est fait prendre les culottes à terre dans un parc de Longueuil. À l’automne, l’animateur a toutefois effectué un retour réussi à V et MusiquePlus en animant Lip Sync Battle. Pas question d’être réembauché pour le Bye bye, mais il aura droit à son sketch…
De son côté, Stéfanie Trudeau, alias matricule 728, s’est fait écorché lors de son passage à Tout le monde en parle. Mais contre toute attente, elle a été accueillie avec sympathie au Salon du livre de Chicoutimi, alors que les visiteurs se bousculaient pour prendre des selfies avec elle. L’article relatant cette anecdote, paru dans Le Soleil notamment, lui vaut un gain de réputation de 8 110 $*. Qui l’eut cru ?
Parmi les mentions honorables, qui auront pu se retrouver dans ces tops médiatiques…
– Paris : une ville très médiatisée cette année… Heureusement, la conférence sur le climat est venue mettre un peu de baume sur cette ville atteinte par les attentats de Charlie Hebdo et ceux du vendredi 13.
– 25 000 réfugiés : bien que la population soit mitigée sur leur arrivée, 25 000 réfugiés syriens se poseront au Canada dans les prochaines semaines. Les médias, dont l’émission Tout le monde en parle et Le Journal de Montréal, se sont efforcés de nous présenter des familles de réfugiés sous un beau jour. Parions que les caméras de télé seront tournées vers ces réfugiés pendant le temps des fêtes pour nous montrer leur premier Noël au Québec…
– Les femmes autochtones : elles sont apparues sur le radar médiatique cet automne, elles qui ne reçoivent généralement que des miettes de couverture… Ce dossier aura toutefois eu la peau de la ministre Lise Thériault.
– FIQ : automne chaud dans les négos entre le gouvernement et ses syndiqués. La FIQ, qui représente les infirmières, a mené rondement ses négos avec l’État pendant que sur le front des enseignants, ça stagne…
– Star Wars : contrairement à la pratique habituelle, les journalistes n’auront pas le droit de voir Star Wars avant tout le monde. Qu’à cela ne tienne, les médias en parlent quand même !
– Adele et Xavier Dolan : Dolan fait toujours partie de notre palmarès des tops et flops. Cette fois, c’est la chanteuse Adele, pour qui il a réalisé le clip de la chanson Hello, qui le fait rayonner.
Flops :
1- Niqab : Avec plus de 3 220 mentions dans la presse écrite et sur le web au Québec, le niqab s’est révélé un enjeu majeur de la campagne électorale. Si l’on considère qu’une soixantaine de femmes portent le niqab au Québec, chacune de ces femmes a bénéficié en moyenne de 53 articles à son sujet durant les élections. Toutefois, depuis la fin de la campagne, cet enjeu a perdu tout son intérêt…
Le niqab a aussi soulevé les passions sur les médias sociaux. La publication ayant obtenu le plus d’interactions lors de la campagne est celle de Stephen Harper, sur Facebook, affirmant qu’il ne demanderait jamais à sa fille de se couvrir son visage.
Cette publication a obtenu 87 526 interactions (54 023 likes, 29 200 partages, et 4 303 commentaires). Ouf!
2- #flushgate : Quelques odeurs nauséabondes ont animé l’hôtel de ville de Montréal cet automne, après que le projet de déverser 8 milliards d’eaux usées dans le fleuve ait provoqué la colère des citoyens. Soudain épris d’une conscience environnementale, les conservateurs ont interrompu les plans de la ville. Manœuvre électoraliste, dénoncera le maire Coderre. Sitôt les libéraux au pouvoir, le déversement a eu lieu sous certaines conditions. En pleine gestion de crise, la descente du maire Coderre dans l’intercepteur pour suivre les opérations nous a procuré l’une des meilleures caricatures de l’année :
Surnommé le #flushgate sur Twitter, cette histoire était en une de l’actualité jusqu’à temps que surviennent les attentats à Paris. Nos problèmes d’eaux usées sont alors apparus bien insignifiants…
3- Marcel Aubut : Descente aux enfers pour Marcel Aubut en octobre. L’avocat s’est retiré de la vie publique et de ses occupations professionnelles après une série d’allégations de femmes victimes d’harcèlement sexuel de sa part. La nouvelle, révélée par un journaliste sur le site web du Globe and Mail, a généré un déficit de réputation de -4 115 $* contre Marcel Aubut. Et ce n’était que le début du scandale… Verra-t-on l’homme d’affaires réapparaître sur la scène publique en 2016 ? À suivre…
4- Volkswagen : Sans doute le plus gros flop d’entreprise en 2015. Volkswagen s’est fait prendre par des environnementalistes pour avoir truqué des moteurs diésel. La compagnie s’est excusée, mais sa crédibilité en souffre toujours comme en témoigne sa demande de pardon publiée dans les quotidiens québécois, notamment.
5- Eugenie Bouchard : Véritable star en 2014, la joueuse de tennis, Eugenie Bouchard, a dégringolé à la fois sur les courts et dans les médias en 2015. Alors qu’elle effectuait une remontée aux Internationaux des États-Unis à la fin de l’été, l’athlète a subi une commotion cérébrale. Quand ça va mal ! Au cours de l’été 2014, quand elle multipliait les exploits, « Genie » avait été 2 fois plus médiatisée au Québec que le premier ministre Couillard et 3 fois plus que le maire Coderre. Saura-t-elle retrouver de telles statistiques médiatiques en 2016 ?
Parmi les mentions honorables, qui auront pu se retrouver dans ces flops médiatiques…
– Commission Charbonneau : la CEIC a fini en queue de poisson, notamment en raison d’un manque de communication avec les journalistes lors de la remise du rapport de 1741 pages ! Une fin malheureuse pour cette commission, qui a abattu un travail gigantesque.
– PKP : sa position sur la partition du territoire québécois s’est transformée en déficit médiatique pour son parti. Le chef du PQ a avoué qu’il avait toujours des « croûtes à manger » en politique.
* Après avoir déterminé le coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, mesure [d] évalue différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.