Relations publiques

Le bon coup médiatique de la semaine: Lady Gaga

Par Pierre Gince, PRP, ARP, FSCRP   |   8 septembre 2017

À travers les secousses des derniers jours (Harvey, Irma, Donald et Kim), il y a eu un éclair dans le ciel montréalais, suivi d’un rayon de soleil !

C’est un euphémisme d’affirmer que Lady Gaga est une marque qui, depuis déjà très longtemps, est gérée de façon très habile.

La « machine Lady Gaga » en a donné une nouvelle preuve, lundi soir à Montréal, alors que la bête de scène a été contrainte d’annuler son spectacle prévu au Centre Bell… tout en faisant plaisir à beaucoup de fans !

Rappel des faits.

Une crise bien gérée

Après avoir chanté sous la pluie, lors d’un récent concert à New York, Lady Gaga est arrivée à Montréal avec infection respiratoire et une laryngite. Même si son entourage lui conseillait de ne pas aller se démener sur scène, ce n’est pourtant qu’à la dernière minute (vers 17h00) que l’annonce de l’annulation du spectacle du soir même est survenue.

C’est là que la crise a débuté…

Une crise pour beaucoup de ses fans en larmes devant le Centre Bell, dont plusieurs avaient engagé beaucoup de frais pour cette sortie. Une crise pour l’équipe de l’artiste et Evenko qui, en plus d’absorber des pertes considérables, devaient trouver rapidement une nouvelle date pour revenir à Montréal.

Une crise, aussi, pour la réputation de Lady Gaga. Mais celle-ci, appuyée par un entourage expérimenté, a eu le flair de réagir aussi habilement que rapidement.

Premier acte : vêtue d’un chandail de la designer montréalaise Sabrina Barilà arborant le slogan « Je parle féministe », elle s’est excusée sur ses médias sociaux de devoir faire faux bond.

Deuxième acte : elle est sortie sur le toit de l’hôtel William Gray, où elle logeait, pour envoyer la main à ses fans. Puis, un clip vidéo a été mis en ligne et des photos autographiées ont aussitôt été distribuées.

Troisième acte : elle a diffusé qu’elle allait payer la pizza à ceux et celles qui se pointeraient devant son hôtel. Le chiffre de 80 pizzas « jumbo » a circulé ! Et après que Lady Gaga soit sagement allée au lit, quelques dizaines de personnes étaient encore sur place à chanter Grigio Girls !

DANS TOUTE SITUATION DE CRISE, PRÉSENCE RAPIDE ET EMPATHIE FONT LA DIFFÉRENCE – CE QUE VIENT DE PROUVER LADY GAGA.

Combien?

Lundi et mardi, il y a eu 560 mentions dans les médias au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Fait à noter : les médias ontariens ont généré 42 % de cette couverture médiatique et ceux du Québec, 31 %.

Compte tenu du court délai entre le moment de l’annulation du spectacle et celui-ci, c’est surtout à la radio, à la télévision et sur le web que la nouvelle a fait le plus de bruit.

Nous avons analysé deux de ces retombées :

  • abcnews.go.com, 4 septembre: « Lady Gaga forced to postpone show in Montreal due to illness ». Bien que le titre soit négatif, d’autres variables, dont le traitement journalistique et les photos, sont quant à elles neutres ou positives.  Gain de réputation : 39 234 $ US.
  • La Presse+, 5 septembre: « Concert reporté, fans comblés ». Malgré que l’annonce soit négative, le titre est neutre, l’amorce est positive et on note la présence d’une vidéo montrant la chanteuse sur le toit de l’hôtel William Gray.  Gain de réputation : 47 140 $.

Et maintenant…

Dans les circonstances, la réputation de Lady Gaga est sauve. Mais, si dans l’avenir elle devait annuler à nouveau un spectacle, elle aurait tout intérêt à repérer les pizzérias autour de son hôtel… puisque ses fans ne s’attendront à rien de moins !

Chaque vendredi, Mesure Média présente le gain de réputation (ou le déficit) enregistré par une marque, une organisation ou une personnalité au cours de la semaine.

Note: Après avoir tenu compte du coût publicitaire avant négociation d’une retombée de presse, nous évaluons différentes variables d’analyse afin d’établir le gain ou le déficit de réputation de la retombée. Le gain ou le déficit de réputation (en dollars) d’une retombée est calculé à partir de plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs pondérés, dont le traitement journalistique accordé au message ainsi que les aspects graphiques et visuels.